samedi 13 juin 2009

Lâcher-prise

Dernièrement, j'ai l'impression que ce fameux lâcher-prise qui se faisait tant attendre est en train de se produire... Enfin, j'ignore si c'est bel et bien ça qui se passe, mais disons qu'on est en train de se faire à l'idée du pire.

Peut-être que ça ne fonctionnera pas, ni ce cycle-ci, ni le suivant. Peut-être que ça ne fonctionnera jamais. Qu'on sera un couple sans enfant. Quand j'y pense, bien sûr, il y a de la tristesse, mais aussi beaucoup de soulagement. Enfin, ce serait la fin de cette lutte. De ce courage qu'il faut absolument avoir pour atteindre ses objectifs, de cette attitude selon laquelle la vie est nécessairement difficile et "contre nous". Tant pis. Il y a plein d'autres trucs qui peuvent nourrir ma vie, à plein de niveaux. Bien sûr j'aimerais être une maman moi aussi, mais si ça devait ne jamais arriver, je refuse que ça gâche complètement mon existence. Je sais que pour certains, c'est une attitude qui relève du découragement et du baissage de bras. C'est abandonner. Et ça, c'est pas bien... Mais moi je ne le vois pas de cette manière-là. Refuser de laisser un malheur me gâcher mon existence, c'est récupérer du pouvoir sur ma vie. C'est prendre la responsabilité de mon bonheur. C'est laisser mon envie de vivre heureuse prendre le dessus, et faire un pied de nez à la malchance. La crainte du pire a assez fait de ravages jusqu'à maintenant.

Du coup, l'éventualité où ça fonctionnerait m'apparaît comme un cadeau, comme un billet gagnant à la loterie, comme une aventure en bonus ou en extra... Je ne sais pas si je m'invente tout ça, si je suis en train de me construire une belle attitude pour me faire croire que je lâche prise, juste parce que je ne suis plus capable d'osciller bêtement entre espoir et désespoir... C'est possible, mais tant pis: si c'est ça, ça me fait du bien de me croire :O)

jeudi 4 juin 2009

Jour 1

Eh bien cette fois, pas de larmes, pas de déception, pas de drame.

J'ai mes règles, et je n'ai qu'une chose à déclarer: enfin!!

C'est fou comme avec ce jour 1, tout change... Enfin, tout recommence; enfin, y'a de l'espoir; enfin, je me dis que ce cycle-là sera peut-être meilleur, et qui sait, peut-être le bon...

Ça fait déjà plus de deux mois que je suis sous médication... j'avoue que si cette fois-ci, je ne vois pas au moins une quelconque amélioration dans ma courbe de température, ou dans la durée de mon cycle, je vais commencer à me poser de sérieuses questions à propos de l'efficacité de ce truc sur mon système.

Mais bon, pas aujourd'hui, les questions! Ça fait trop longtemps que j'attends mon "retour à la normale" pour me le gâcher aussi vite :O)

mercredi 3 juin 2009

Rien de nouveau sous le soleil

Rien, je vous dis. Jour 50 demain. Le néant total.

Ou en fait, non, pas le néant. Le plein total, plutôt. Je déborde de partout. Le spm me sort par les oreilles, et ce depuis plus de 2 semaines aujourd'hui, si bien que je crois que j'ai oublié comment on se sent quand on est dans un état normal. J'ai mal partout, tout m'énerve, je suis une chiâleuse professionnelle. Je suis maladroite comme dix. J'ai la tremblotte, je ne me sens pas bien, je ris, je pleure, et je suis convaincue que je serais capable de tuer quelqu'un avec une essoreuse à salade.

Vous connaissez des moyens de torture, vous? Bien sûr que oui, du moins si vous avez le moindrement écouté la télé ces derniers temps... Bander les yeux à quelqu'un et lui laisser tomber une goutte d'eau froide sur le crâne à toutes les 5 secondes pendant 3 jours. Isoler le sujet dans une cellule sans lumière et lui faire entendre un bruit gossant sans arrêt pendant 24 heures...

Faire croire au sujet, par une crampe bien sentie et divers symptômes désagréables, que ses règles vont se pointer, à chaque heure du jour, pendant 2 semaines.

Ça rend fou. J'ai l'impression que mon corps est une machine encrassée et paresseuse incapable de se remettre en marche... Et pourtant je lui donne tout ce qu'il faut. Je l'écoute, je le repose, je prends ma médication, je le nourris bien et je tiens bon, je bois de l'eau et du thé vert, je sors dehors, je vais chez l'acupunctrice, bordel, je fais même du jogging!...

Alors voilà... que dire de plus... je suis dans cette attente, c'est tout. Ça me désespère bien un brin, mais je ne peux rien y faire de plus que ce que je fais là... donc en attendant que quelque chose se passe, je me divertis du mieux que je peux.

Vous connaissez "Dexter"? Plutôt satisfaisant comme divertissement pour ce genre de période! :-)