mardi 21 décembre 2010

No doubt

Le doute ne nous aura pas tenues en haleine bien longtemps:
Today. Day one. Après un cycle de 39 jours.

Je me félicite au moins de n'avoir pas gaspillé un pipi sur un test négatif... pas bon pour le moral.
J'ai patiemment attendu que le mal de ventre se pointe, et j'ai déduit. Bravo à moi.
En plus, ça fait de moi une infertile éco-friendly :0)

Ce soir, je n'en pense rien. L'espoir n'avait pas eu le temps de monter bien haut de toute façon...
Et là, maintenant, je suis décidée: les hormones vont attendre à 2011.
Pour le moment, c'est les fêtes! Adios les préoccupations ovulatoires!!!



samedi 18 décembre 2010

Doute, quand tu me tiens...

Oui bon, je suis bien occupée, mais me revoilà quand même...!

Je m'attendais à une fin de cycle toute douce, sans doute ni espoir inutile...Pffff!!!

Depuis quelques jours, je sens que ça s'en vient, que les règles arrivent bientôt, je calcule et recalcule pour savoir où j'en suis exactement. Facile: mon jour 1 était aussi le jour où je me suis blessée au pied. Le 12 novembre. Un vendredi.

Et donc, vu le pied blessé, il ne s'est pas passé grand chose ce mois-ci côté couchette. En plus le chum idéal a la grippe depuis quelques temps, et il dort dans le salon pour éviter de me réveiller chaque fois qu'il tousse la nuit. Bref, on se disait que de toute façon on n'a rien fait ce mois-ci (ben oui, que voulez-vous, ça arrive...), qu'on s'était dit qu'on attendrait, que j'avais été malade et blessée, que de toute façon j'avais raté le moment de mon ovulation. Voilà, c'est ce que je disais: fin de cycle toute douce et sans doute.

Erreur...
Ce matin, je me réveille (trop tôt, comme depuis quelques jours), avec un feeling de lendemain de veille (alors que pas de boisson hier, évidemment), avec l'impression d'avoir trop rêvé (comme depuis quelques nuits... je vous ai dit que je rêvais énormément lors de mes deux débuts de grossesse??), avec une faim atroce. Et il me revient que depuis quelques soirs, je suis anormalement fatiguée. Oui bon, je suis anormalement occupée aussi...

Mais là, ça y est, il me revient que... mais oui, on a fait des mamours ce mois-ci... En en parlant le chum idéal et moi, on s'était dit que c'était dans le cycle précédent (mémoire défaillante? Temps qui passe trop vite ou trop lentement? vies trop remplies qui font que hier nous semble le mois dernier... va savoir...), mais non!! C'était dans ce cycle-ci! Et je m'en souviens pourquoi?

Le pied. Je nous revois, là, et je revois mon pied. Bleu. On essayait de faire attention pour ne pas l'accrocher...

Ça ne devait pas être dans la première semaine après m'être blessée, c'était trop douloureux encore. Mais la deuxième semaine par exemple... ça, c'est possible. Juste le bon moment.
Pas la troisième semaine. C'est trop récent: on s'en souviendrait.

Bon, voilà, je ne peux m'empêcher de faire la Colombo pour cette petite minuscule unique chance que je pourrais avoir ce mois-ci. Je tombe tête première dans les "et si? "...

Tout ça parce que j'ai quelques petits feelings étranges, que j'attends mes règles depuis quelques jours, et qu'on est au jour 37 aujourd'hui.

Maudit! Je vais encore espérer inutilement, avoir un test négatif et être déçue!
Moi qui étais contente de me sauver de tout ce cirque cette fois-ci!!!









vendredi 17 décembre 2010

Les Mères Noël

Depuis la fin novembre, je chante des chants de Noël dans un trio vocal formé de moi et de deux copines. Nous chantons a capella, et ce tous les week-ends jusqu'au 26 décembre, dans divers événements (de Noël, évidemment!). Beau projet! :-))

Le nom les mères Noël est sorti à la blague, au départ, et finalement, nous avons décidé de le conserver, parce que c'est rigolo, après tout... Oui, bon, même si aucune de nous ne sommes des mamans ;-)

Voilà, c'est tout, j'avais juste envie de vous dire un petit mot sur ce projet. Sur le fait que c'est trop chouette de se retrouver tous les week-ends toutes les trois pour chanter ensemble, sur le fait que c'est cool d'avoir des projets qui n'ont rien à voir avec le bedon vide ou pas, d'aller dans les marchés de Noël, de voir les petites familles défiler devant soi avec des sourires émerveillés, de n'avoir aucune arrière pensée à propos de mes ovaires, d'embarquer dans l'esprit des fêtes qui arrivent à grand pas...

Je serai probablement très très occupée pour les prochaines semaines, et je ne sais pas si j'aurai le temps de venir réécrire, alors je vous souhaite tout de suite une belle période des fêtes, pleine de festivités pour les plus festives d'entre-vous, et pleine de tranquillité et de paix pour celles qui seront dans des moments plus délicats. J'aurai sans faute une pensée pour vous toutes quand je verrai le Père Noël... (mais oui: il est à tous les marchés de Noël, le bonhomme!!)

Allez, je vais de ce pas mettre mon p'tit chapeau. Ho Ho Ho!
A bientôt!
xox

mardi 14 décembre 2010

L'esprit de Naaaaël :-)

Aujourd'hui, mon chum idéal est venu me reconduire au travail.
Au début, c'est-à-dire depuis que je me suis blessée au pied, c'était par nécessité, étant donné que je ne pouvais pas conduire avec mon pied... Puis c'est devenu une chouette habitude.

Après, il en a profité pour acheter quelques trucs, dont mon lunch, et est revenu me le porter :-))

Puis, ce soir, il est venu me chercher, et en arrivant à la maison, j'ai vu...
... un beau ménage tout fait (et c'est totalement digne de mention: depuis ma foutue entorse j'ai tellement de mal à faire du ménage... je me préserve pour les activités ou je n'ai vraiment pas le choix d'être debout et de marcher!)

et...

.... mon sapin de Noël!!!!!!!

Et des lumières, et des guirlandes, et des p'tites décos de Noël ici et là :-)

Non mais: je l'ai-tu, le chum idéal, ou pas?! :-))

vendredi 10 décembre 2010

Non, rien de rien

Depuis quelques temps déjà, j'essaie d'écrire moi aussi mon petit billet sur Noël.

J'écris un brin, j'efface, je recommence... Je fais un petit bilan de l'année, j'efface, je recommence...

Eh bien, la vérité, chères amies, c'est que j'ai beau creuser, j'ai beau chercher ce que ça me fait de voir Noël arriver à grand pas... Je ne trouve pas.

On dirait que Noël ne me fait rien.

Bien sûr, j'aime quand même les lumières, les décos, les chants de Noël, le congé qui approche (youppie!!) , mais la fête de Noël en tant que tel... Je ne sais pas. Rien. Je cherche à l'intérieur de moi, et c'est comme...

...vide.

Et pire encore, ce vide ne me rend même pas triste. Ça me fait juste bizarre...

Avant, Noël me faisait rêver, m'émouvait au plus haut point, et j'y songeais longtemps d'avance. Avec l'infertilité, je me suis mise à craindre un peu les réunions familiales. Être confrontée à la grossesse de l'autre, ou au nouveau-né de l'autre, au bonheur des autres, le tout devant le regard de tous, alors qu'évidemment tout le monde sait que tu viens de te taper ta première ou ta deuxième fausse couche, et qu'en ce moment, tu aurais dû avoir une belle bedaine... Pas génial.

Je me suis mise à craindre les souhaits de bonne année aussi. Du genre "Je te souhaite tellement ce que tu désires le plus pour la nouvelle année!" , accompagné d'un petit clin-d'oeil complice qui veut dire "N'est-ce pas que je suis discrète et attentionnée?!!" ...

Mais voilà, je ne sais même pas pourquoi je vous parle de tout ça, parce qu'en ce moment, ce n'est pas du tout ce que je vis. Je ne crains pas ce Noël-ci. Les bébés des autres sont tous nés, ils ont grandi un peu, et je doute qu'on nous annonce une nouvelle grossesse cette année. Et puis même si c'était le cas, on dirait que ça ne me dérange pas vraiment. Que de toute façon, j'ai fait mon deuil d'être la prochaine à annoncer sa grossesse.

Des fois ça me fait peur. On dirait que j'ai trop fait le deuil d'une grossesse, tout court. Que je me comporte comme si ça ne m'arriverait jamais, et que finalement, ce n'est pas si grave que ça. Que ça ne peut pas être pire que ce que je vis en ce moment, pas dans le sens ou je vis un calvaire, mais plutôt dans le sens ou en ce moment, ben je n'en ai pas d'enfant. Et je ne suis pas morte pour autant. Dans le fond, je suis déjà en train de vivre le pire qui puisse arriver, c'est à dire de ne pas arriver à réaliser ce projet. Et après tout, une fois qu'on en fait le deuil, ma foi, c'est pas si pire, ou du moins c'est ce que je me plais à croire ces jours-ci...

Ce qui me fait peur dans tout ça, c'est de me voir aussi "insensible"... comme coupée de mes émotions, on dirait. On dirait que rien ne me fait rien. On dirait que rien ne me dérange, que je suis totalement abandonnée à ce que le sort voudra bien faire de moi et de ma vie, et ... je sais pas, je trouve ça un brin déprimant. Comme si je n'avais plus cette pulsion, cette envie de me battre, de vouloir aller dans telle ou telle direction. Comme si j'avais abandonné le contrôle que je pouvais avoir sur mon existence, si tant est qu'on a du contrôle...

Des fois je me demande: est-ce que je serais simplement en train de me résigner à une vie sans enfant? Une partie à l'intérieur de moi crie un gros "NON"... mais en même temps, on dirait que je ne suis plus capable d'espérer ou de rêver à ça sincèrement.

Pu capable de me dire pour la énième fois : "Peut-être que ce sera enfin pour cette année!!!"

Boooooooring. Been there, done that...
Est-ce qu'il y en a parmi vous qui êtes passées par là??


mardi 7 décembre 2010

ZE physiothérapeute

Désolée de ne pas être venue donner des nouvelles plus tôt, pour celles que mon histoire de pied et de boitage-jusqu'à-la-fin-de-mes-jours aurait empêché de dormir ;-)

Donc, hier matin, rendez-vous chez la physiothérapeute. J'arrive là un peu à l'avance, comme on me l'avait demandé par téléphone, pour remplir le petit questionnaire-bilan de santé. Dans lequel on me pose toutes les traditionnelles questions de ce genre de questionnaire.

"Avez-vous un problème de santé connu?"

Rép: ben... oui, Le SOPK.

"Prenez-vous des médicaments sur une base régulière?"

Rép: bon, si je fais fi de ma semaine de lâche, en principe oui. Le metformin. Remplacé par le Glumetza mais ce n'est pas important parce que je retourne au metformin de toute façon. Qui est un médicament pour diabétique, mais je ne suis pas diabétique, mais bien infertile... En tout cas. C'est compliqué.


Bon, vous vous en doutez, mes réponses furent plus brèves, évidemment, mais c'est bien ce que j'aurais eu envie de répondre. A chaque fois que je rencontre ce genre de question (par exemple quand je vais chez la massothérapeute), je me demande toujours si c'est pertinent de dire que je suis traitée pour mon infertilité, ou bien si je ne suis pas en train d'exhiber gratuitement et inutilement mon malheur... Après tout, c'est pour un pied que je viens, pas pour mes ovaires!!!

Bref, je redonne le tout à la secrétaire, et la physiothérapeute vient me chercher dans la salle d'attente.

Pour ce qui est du pied, je vous donne les résultats en vrac: elle ne m'a pas chicanée de ne pas avoir consulté plus tôt, apparemment j'ai eu une entorse de niveau 2 grave (la niveau 3 étant la plus grave, avec le ligament qui déchire complètement), et des déchirures à plusieurs endroits. C'est donc normal que ça prenne du temps pour guérir, la normale étant de 6 à 8 semaines. Comme je ne suis même pas à 4 semaines depuis la blessure (qui est arrivée lors de mon dernier jour 1, alors c'est facile de calculer!) , il ne faut pas s'inquiéter.

Après, voilà, elle m'a fait faire quelques mouvements pour voir à quel point j'avais de la flexibilité à rattraper, elle m'a tripoté le pied bien comme il faut pour voir ce qu'il en était, elle m'a fait (ne riez pas!!) une échographie du pied (pas pour voir à l'intérieur, mais pour lui envoyer des ultra sons... apparemment ça stimule la circulation dans les tissus blessés, si j'ai bien compris!), et m'a donné une série d'exercices à faire 3 fois par jour. J'y retourne vendredi, et je me sens traitée comme une grande sportive :-))

Mais bon, il y a autre chose: la dite physiothérapeute a bien sûr les réponses de mon bilan.

"Ah mon Dieu, les cliniques de fertilité, je suis passée par là..."

Et s'en est suivi une longue conversation d'ovaires, d'in vitro, de système de santé public, de "maudit qu'y'a toujours plein de femmes enceintes partout". Sympa, non?

Je n'ai pas si souvent eu l'occasion de goûter à la solidarité entre infertiles "live". C'est arrivé, bien sûr, quelques amies à moi étant aussi passées par là (2, pour être plus exacte... à ma connaissance). Mais sinon, c'est généralement un genre de conversation réservé à nos blogues, mes chères amies!

Bref, tout ça pour dire que j'ai trouvé ça sympa. Comme si tout de suite il y avait une complicité ou une intimité entre nous, juste parce qu'on sait ce que c'est que toute cette expérience d'infertile. (Oui bon, je n'ai pas eu un prix spécial pour autant, hein!! lol)

***

Sinon, mis à part ça, on commence à se creuser le cibouleau pour les cadeaux des neveux et nièces. A chaque année on est un peu "mononcle et matante cheap", c'est à dire que... ces enfants sont tellement ensevelis sous les cadeaux qu'on ne sait pas quoi leur offrir de plus. Ils ont tout!! Donc, on fait simple, on recycle... L'an passé j'ai donné à ma nièce un ours en peluche qui m'appartenait, tout simplement. Et à mon grand bonheur, elle s'est mise à le trimballer partout avec elle! :-)

Là, cette année, c'est encore la grande question: quoi leur offrir qui ferait différent? Ils ont quoi... 1, 3, 6 et 8 ans...

Des idées??




dimanche 5 décembre 2010

Docteur, est-ce que je vais boiter le reste de mes jours??

Enfin, demain matin j'ai rendez-vous pour mon pied. Je vais voir une physiothérapeute en fait.
Ça m'inquiète un peu, vu que l'entorse (ou ce que je soupçonne d'être une entorse) date déjà d'environ 3 semaines (un peu plus en fait) et que je n'ai à ce jour vu aucun médecin, pensant que c'était inutile et que de toute façon je me ferais dire les 4 mots clefs: élévation, bandage, froid, repos...

Bref, j'ai un peu honte: ça fait 3 semaines et j'ai encore des ecchymoses bleues sur le pied, je marche un peu dessus sans que ce soit trop douloureux, mais mon pied est encore assez sensible, et surtout, le soir l'enflure revient... C'est long un peu, vous ne trouvez pas? Tout à coup que je me fais dire : "Mais madame, à quoi avez-vous pensé? Votre pied est cassé!!"

Enfin bref, même si j'ai un peu peur de me faire chicaner ;-), j'ai surtout hâte que quelqu'un qui s'y connaît y jette enfin un coup d'oeil.

Plus de nouvelles demain, donc :-)



jeudi 2 décembre 2010

Tu te laisses aller...

Meeeuuuuhhh non voyons, tu te laisses pas aller, chère lectrice et amie blogueuse...
Je blague.
C'est moi qui se laisse aller, comme dans la chanson.

***

Il y a plus d'un mois que j'ai recommencé le metformin, sous la forme du glumetza. Pour se rafraîchir la mémoire, voici: c'est la même chose, le même produit, mais à absorption progressive, ou un truc du genre, et alors c'est sensé ne pas provoquer d'effets secondaires désagréables comme le metformin, j'ai nommé bien sûr, la diarrhée, les ballonnements, les nausées... dans mon cas. L'essai n'a pas été plus concluant qu'il ne le faut; j'ai eu quelques effets secondaires quand même, à peu près de l'intensité de ceux que j'avais après plusieurs mois de metformin, et comme ce nouveau médicament me coûte trois fois le prix, j'ai décidé de retourner au metformin. Pourquoi payer plus quand on peut payer moins, que je me dis...

Mais voilà, c'est tout bête, il faudrait que j'appelle chez Ovo, que je demande qu'on me refasse à la place une prescription de metformin, qu'on la faxe à ma pharmacie, que je passe prendre mes pilules, et que la vie continue. Et il faudrait faire tant d'autres choses aussi en cette fin de session fort occupée, tant et si bien que voilà, je niaise depuis une semaine, et je n'ai plus de comprimés depuis plusieurs jours... et c'est con, j'oublie de passer à la pharmacie.

Côté alimentation aussi, je me laisse aller... pas tant dans la quantité que dans la qualité (médiocre) de ce que je bouffe ces jours-ci... Pas le temps de rien de rien, alors beaucoup, beaucoup trop de resto. Moi qui avais coupé la farine blanche, les sucreries, une grande partie de la viande, les charcuteries, qui épluchais étiquette nutritionnelle après étiquette nutritionnelle, voilà que je me tape des sous-marins graisseux pleins de mayo et des grilled cheese pleins de sodium et de fromage chimique...

Et voilà le résultat: je pense finalement que je n'aurai pas d'ovulation ce mois-ci. Il commence à être tard (on est quoi, le jour 21... ) et soit ça n'aura pas lieu, soit j'ai passé tout droit.

C'est fou, moi qui ai toujours été pleine de bonne volonté, super organisée pour ce qui était de savoir où j'en étais dans mes cycles, quelle était ma température du matin... voilà que je perds le fil, que je néglige le tout. J'oublie la température, j'oublie des tests d'ovu, j'oublie de passer à la pharmacie, et je me trouve bien poche. C'est peut-être du lâcher prise dans un sens, mais meeeeeeerrde, si ça me fait manquer mes ovulations, ça ne m'aidera pas c'est certain!

Enfin bref. Un cycle à l'eau. Au point ou j'en suis, en janvier on "fêtera" notre 4 ans d'essais... au fond c'est pas un cycle de plus ou de moins qui y changera grand chose...

Sauf que: je m'étais dit que j'attendrais après les fêtes de Noël et du jour de l'an pour commencer le sérophène. Je me disais que j'avais peut-être espoir que ça fonctionne avant de me rendre là... sans sérophène. Naïve un peu, beaucoup, peut-être. Et puis, au pire, je me disais que je pourrais me lâcher lousse sur le p'tit mousseux du jour de l'an... Mais là je ne sais plus. J'ai un peu honte d'avoir négligé ainsi le dossier procréation, moi qui en plus avais déjà pris une longue pause de presque 6 mois cette année... J'veux dire, si j'essaie 6 mois par année sans y mettre les efforts qu'il faut, j'peux-tu encore me plaindre si ça marche pas???!

Bref, attachez vos tuques. Ça se pourrait que je recommence mon sérophène dès les prochaines règles, finalement, et que je passe un Noël sur les bouffées de chaleur au lieu d'être sur le p'tit Cabernet Sauvignon :-)

*****

Vous ai-je déjà parlé de mon travail ?
J'enseigne la musique, des cours privés.
Aujourd'hui, une de mes élèves, que j'aime bien, m'a demandé tout inocemment pourquoi je n'avais pas d'enfant. Elle a 10 ans.

Je lui ai expliqué le plus calmement possible que j'avais un genre de pseudo-maladie qui faisait que je ne pouvais pas en avoir (je sais, c'est exagéré, et inexact, mais bon, c'est une enfant, et je n'avais pas envie d'entrer dans les détails, alors j'ai simplifié au max...).

"C'est triste. Tu ferais une bonne maman", qu'elle m'a dit, comme si de rien n'était.

C'est bête, ça me fait triste et joyeux en même temps.. Bouhou!!

mardi 30 novembre 2010

SPO??

Drôle de bibitte, va (c'est moi, ça).

Pourtant tout allait bien jusque là, malgré mon automne un peu boiteux (pour ne pas faire de jeu de mot niaiseux :-)... Oui oui!! Malgré la bronchite puis le pied à la double-entorse, tout allait bien. J'ai des projets chouettes, un bel horaire cet automne, et avec le chum idéal, c'est le bonheur, d'ailleurs on se dit souvent ces temps-ci qu'on aimerait bien que tout puisse toujours rester comme maintenant. Même s'il manque encore un petit quelque chose à nos vies, et même si tout n'est pas parfait.

Tout allait bien, donc, et pour aucune raison, j'ai passé le week-end à pleurer pour rien. À me sentir poche, à avoir l'impression que ma vie était sans intérêt. À n'avoir envie de rien d'autre que de me vautrer dans la télé. À écouter des films de braillarde et à y aller à fond dans mon braillage...

C'est tellement aliénant de se sentir à ce point pas-comme-d'habitude, et de ne pas véritablement savoir pourquoi... En fait, ça ne ressemble qu'à une chose: un SPM.

Mais hé! je n'en suis qu'à la moitié de mon cycle, moi! A moins que...

Un syndrôle pré-ovulatoire, est-ce que ça se peut????

jeudi 25 novembre 2010

A l'épicerie

La caissière: " Monsieur, vous voulez pas un p'tit sac pour protéger votre poulet?"

Le chum idéal, qui déteste les sacs inutiles: "Euh... non, pas besoin. Y'est déjà mort."

!!!



mardi 23 novembre 2010

Reeelaaaaxxee :-)

Eh ben, on dirait que je ne me suis pas manquée! Jeudi dernier, comme j'avais peut-être un peu trop marché sur mon pied la veille, je me suis remise aux béquilles. Hier j'ai recommencé à nouveau à marcher dessus, mais avec une seule béquille, question d'avoir aussi un autre point d'appui. Le bleu vire tranquillement au jaunasse-verdâtre dégueu. Bref, j'imagine que ça guérit..!

C'est long un peu, mais je ne m'en plains pas, finalement. Bien au contraire: on dirait que ça m'a permis de reconnecter avec le plaisir bébête de regarder le temps passer. Ne rien faire. Ne pas me stresser parce qu'il y aurait des trucs à faire. Attendre, me reposer, regarder par la fenêtre, voir mon petit début de tricot se transformer en grand foulard...

Même mon chum idéal, à qui en passant je décerne une médaille de générosité, même lui donc, trouve qu'on a tous les deux pris un rythme plus relax. Quand je vais travailler, il vient me reconduire, et comme je ne suis pas vite vite pour me déplacer, on part d'avance. On arrive d'avance. On prend 10 minutes juste pour jaser dans la voiture, on a l'impression qu'il y a tout plein de temps, que rien ne presse, qu'on est en congé, quoi.

J'ai l'impression, de mon côté, que ça déteint sur tous les aspects de ma vie. La vie à la maison, les contrats, le travail, Noël qui s'en vient... normalement à ce temps-ci de l'année, je suis fatiguée, épuisée déjà, en train de me demander comment je vais faire pour me rendre au bout de l'année, et là, mon dieu... serais-je en train de devenir zen??? moi, ça??? ;-)

Que dire.. profitons-en pendant que ça passe ;-)))



mercredi 17 novembre 2010

Le pied bleu

C'est vraiment un bizarre de moment.
Vendredi soir passé, bêtement en me levant du lit pour aller aux toilettes, CROUNCH, mon pied droit a viré. Il s'est comme foulé tout seul, comme un grand, complètement hors de mon contrôle. Alors que j'étais en train de penser au passé et d'avoir des crampes de jour 1.

En deux temps trois mouvements, c'est devenu tout bleu et enflé: je connaissais déjà la chanson. Ce pied-là, je me le suis déjà retourné il y a plusieurs années, dans un moment critique de ma vie, alors que je vivais une séparation et que je venais tout juste de revoir mon "nouvel-ex", venu me porter une boîte de trucs qu'il me restait à déménager de "chez-lui"... Un petit pied mal posé par terre dans l'énervement, et CROUNCH, j'étais foutue.

"Une fois qu'on l'a foulé une première fois, ça reste plus fragile, va falloir faire attention..."

Le week-end dernier, je l'ai donc passé étendue ou assise, le pied bien entouré de glace, à ne pas pouvoir faire grand chose... J'ai lu, j'ai dormi, j'ai écouté la télé, j'ai même ressorti mes aiguilles à tricoter!.. ;-) Le chum idéal a bien pris soin de moi et de la maison, m'a fait à manger, m'a trouvé des divertissements, s'est occupé du chien... A part pour le fait que ça m'a rappelé un peu trop les 2 semaines ou il y a un an, j'étais alitée, en "menace de fausse couche', et ou j'ai quand même perdu mon 2e début de crevette... à part pour ce souvenir, donc, ça n'a pas été si mal, je dois avouer. Toujours plaisant de se faire servir :-)

Là, ça s'améliore, premièrement on est allés louer des béquilles à la clinique du coin, comme ça au moins je peux tout de même me déplacer autrement qu'en sautillant sur une patte, et puis hier soir, j'ai commencé à être capable de mettre un peu de poids sur mon pied. Je marche lentement et avec mille précautions, mais bon, ça fait du bien: j'ai déjà des bleus sous les bras à cause des béquilles, j'ai des bleus sur les genoux parce que je monte les escaliers dessus, j'ai la jambe gauche en compote parce qu'elle travaille deux fois plus que d'habitude... C'est pas des farces: je fais tellement un "work-out" à me déplacer sans trop utiliser mon pied droit que je sue à grosses gouttes à la moindre occasion, et puis j'ai même perdu une autre livre...!

***

Jour 6 déjà, avec tout ça... Vu la situation, on a complètement oublié le sérophène, que je devais commencer au jour 3. Tant pis, encore une fois, ce sera un cycle de metformin seulement. C'est comme si la vie ne voulait pas que je retourne au sérophène... d'abord la bronchite, puis là, le pied bleu... Tout un automne!

vendredi 12 novembre 2010

$%?&$*&?% de normalité...

Je m'explique: la normalité, c'est mon point positif des derniers jours.
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Mardi, j'ai eu des tas de trucs super cool: des gros lolos sensibles, un p'tit mal de coeur le matin, une faim qui n'en finissait plus...
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Mercredi, un peu moins. Zut.
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Jeudi, j'ai pété les plombs et j'ai eu envie de pleurer pour rien toute la journée. Et j'ai eu mal au ventre. Et mes lolos avaient mystérieusement disparu.
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Ce matin, vendredi, je me suis dit très sérieusement "Ça y est, je vais être menstruée."
J'ai mis une serviette en me félicitant d'être aussi prévoyante. Et cet après-midi, pow, voilà, c'est parti. Un beau cycle de 33 jours. Avec une ovulation que je pensais avoir eu lieu au jour 19, et qui a peut-être eu lieu au jour 18, finalement. Détail.

Tout ça, c'est de la belle grosse normalité de fille normale qui a ses règles, quoi. C'est déjà ça, comme je me plais à le radoter depuis un bout de temps déjà... Dommage que je n'arrive pas tout à fait à m'en réjouir aujourd'hui... J'y avais quand même cru un tout petit peu.
***

Pour la suite des choses... j'hésite. J'ai ma prescription de sérophène pour 4 autres essais à 100 mg, c'est-à-dire avec la même dose qu'il me fallait en début d'année... quand j'avais des cycles de 60 jours et 18 livres en plus. Maintenant que mon "pedigree" a changé, je me dis qu'avec le sérophène, on devrait avoir de vraies chances... non?

J'envisage donc de recommencer ce mois-ci le séro, mais sans me taper tout le bataclan stressant des échographies et de l'injection pour déclencher l'ovulation. Je ferais des tests d'ovu à la maison, comme ce mois-ci, finalement.

En même temps, j'ai comme peur de gaspiller des chances... c'est bête, mais après ces 4 essais qu'il nous reste avec le sérophène, s'il n'y a toujours pas de grain-de-poivre-prise-trois dans mon bedon, ce sera l'insémination artificielle... et j'aimerais tellement que ça fonctionne avant ça...

Alors, d'après vous, faire un essai sans échographie, c'est une bonne idée ou pas?
J'hésite encore aussi à savoir si on ne devrait pas juste faire un autre essai sans sérophène... je ne sais plus!!!

La girouette a jusqu'au jour 3 pour se brancher. Vos avis sont les bienvenus!
;-)

lundi 8 novembre 2010

L'attente

Demain, jour 30. Il est 23h05 au moment ou j'écris ces lignes... non... 23h06. Dans 54 minutes, donc, jour 30.

(Ok, je pousse un peu.)

Je pense que j'ai ovulé vers le jour 19-20. Techniquement, je présume que j'attends au jour 34 avant de commencer à penser à m'énerver. Vu mon historique de cycles interminables, je pourrais me dire que j'attends même jusqu'au jour 40, 45, 50, 60... mais bon, comme ma moyenne au bâton a baissé de ce côté là dernièrement, et que j'ai quand même eu un test d'ovulation positif cette fois, disons que 40 fera l'affaire. Donc, dans quoi, 10 jours, je pourrai commencer à penser à m'énerver.

(Ben oui, me semble que j'vais me rendre jusque là!!)

J'ai mal aux seins et j'ai monstrueusement faim en me levant le matin. Et j'ai toujours envie de pipi.

(Comme d'habitude, quoi.)

Chéri ne veut rien entendre: lui SAIT que je me fais des rêveries comme à chaque fois. Moi, de mon côté, je VEUX me faire des rêveries comme à chaque fois. Même si en bout de ligne je rêve probablement à l'inaccessible... Ça fait quand même du bien, des fois, dans tout ça, de se connecter avec ce foutu désir.

(Et la déception du prochain jour 1, vous me dites? La quoi? La décep-quoi? TRA-LA-LA, JE VEUX RIEN ENTENDRE!!)

Ben voilà. Alors, on espère, ou pas??

mercredi 3 novembre 2010

De retour à la normale

Juste en passant comme ça... les antibiotiques, ça fait des merveilles. Je vais beaucoup mieux, je me sens pratiquement guérie en fait, juste une petite toux qui perdure et une pompe à prendre matin et soir. Ça fait du bien de revenir à la normale!

***

Alors donc, jeudi dernier, test d'ovulation positif. Vers midi. En principe, c'est sensé vouloir dire qu'ovulation il y aura au cours des 24 à 48 heures suivantes...

Jeudi soir, on se dit "Bah, attendons le mois prochain. Tant pis."

Vendredi, idem. On tousse, on est fatigués... et puis on prépare nos costumes pour la fête costumée du samedi.

Samedi matin... en se réveillant... quelques bisous dans le cou, et hop, nous voilà en train d'aller à l'encontre de notre décision. De vraies girouettes.

C'était limite trop tard, pensez-vous?

***

Alors voilà, maintenant, de retour à l'attente de la fin du cycle, comme toujours...
Je n'y crois pas trop, mais j'ai envie d'y croire, bien sûr... malgré mes petits questionnements des dernières semaines.

Samedi soir c'était l'anniversaire de mon filleul. À un moment dans la soirée, je me suis rendu compte que j'étais la seule fille "non-maman" présente.

(soupir)



vendredi 29 octobre 2010

Non mais je rêve!!!

Ouf! Quelle semaine!!

Lorsque j'ai écrit le billet précédent, je sortais, ou du moins, je croyais sortir d'un 2 jours et demi de fièvre...

Par la suite, la fièvre a repris, la toux a augmenté, le malaise général aussi... si bien que mercredi matin, allez hop, je m'en vais avec chéri à la clinique sans rendez-vous. Il est tôt, je suis fière de moi: je vais sûrement réussir à voir un médecin rapidement.

Erreur!! Il ne reste plus que 2 personnes dans la file avant mon tour lorsque la réceptionniste annonce à tous qu'il ne reste plus que deux places pour la journée... Je suis donc la première malchanceuse à se voir refuser une consultation ce jour-là, quelle malchance quand même! Je m'en retourne à la voiture, toute piteuse, en me marmonnant à moi-même "Ben c'est ça, retourne chez-vous te mijoter une pneumonie...". Pleine de joie et d'allégresse.

Finalement, mon chéri qui est bravement venu m'épauler dans ma démarche (toujours sympathique ici de chercher à voir un médecin rapidement, pffff!!) reçoit un téléphone d'un ami, lui raconte la situation, et se fait suggérer par l'ami en question une clinique privée pas trop loin... et pas trop dispendieuse. Ou en tout cas, à ce moment-là, il me semble que 140$ pour avoir l'immense privilège de me faire prescrire des antibiotiques en 5 minutes, c'est une aubaine. (Ce devait être le délire de fièvre!)

Bref, on y va, on est à 10 minutes de route à peine, on finit par trouver la clinique, on se stationne, on sort de la voiture, on arrive à la porte d'entrée...

"Clinique fermée le mercredi". Évidemment, on est mercredi. Meeeeeeerdeeeeeeee!!

Littéralement, je fonds en larmes dans le stationnement, en me disant que décidément, rien ne va. Je ne me sens pas bien du tout, j'ai soudainement très peur que mon état s'aggrave, j'endure depuis quoi, à peu près 10 jours déjà... J'ai pris du retard dans mon travail parce que je ne peux pas chanter dans cet état, j'ai annulé des activités, et étant travailleuse autonome, chaque journée passée à essayer de me reposer à la maison me fait perdre des sous, et la fin du mois approche... Bref, je braille à chaudes larmes, et chéri, lui, doit me trouver un brin intense et me regarde d'un drôle d'oeil...

"Ben là, cocotte, c'est pas grave, on va trouver une solution..."

Finalement, j'arrête dans une pharmacie, et je demande à la pharmacienne si elle peut me suggérer un sirop pour calmer la toux: ça m'empêche carrément de dormir et ça ne doit pas aider au reste. Évidemment, elle trouve le moyen de me faire sentir mal en me disant que ce dont j'ai besoin, c'est de voir un médecin et de me faire prescrire des antibiotiques, pas de m'acheter un p'tit sirop qui ne fera que calmer les symptômes. Tu m'en diras tant...

Je retourne chez moi avec un sirop à la codéine, substance dont j'ignorais les bienfaits jusqu'à ce jour. Arrivée chez-moi, je prends la dose recommandée, et je vous jure, en 10 minutes j'étais totalement, mais alors là, totalement sur le carreau... Finie, gelée, stone, dites-le comme vous voulez: j'ai passé l'après-midi comme une larve géante, à dormir, à ne pas vraiment me sentir mieux, je dirais même à ne pas me sentir du tout, mais tsé, quand tu n'as même plus l'énergie de tousser ou de te plaindre, c'est déjà ça de pris!!

Bref, finalement, en soirée je me suis rendue à la seule solution qu'il me restait: aller attendre des heures à l'urgence. Ce sera long, mais au moins, j'en aurai le coeur net, et je finirai bien par voir un doc. A 2 heures du matin j'ai fini par me faire confirmer ce que je savais déjà grâce à google bien sûr ;-) (vous souvenez-vous de ma tendance au techno-diagnostic?) : j'ai une bronchite, j'ai besoin d'anti-biotiques que j'aime ça ou pas, je tousserai probablement environ encore 5 semaines, mais au moins, apparemment les poumons eux ne sont pas atteints. Yé.

Rassurez-vous, depuis, ça va déjà beaucoup mieux, et j'ai recommencé à vaquer à mes occupations habituelles... Ouf, après une période d'incapable comme ça, c'est fou ce que la maison est en bordel!!

***

Hier, première journée ou je vais mieux, je vais à la salle de bains, et qu'est-ce que je remarque: de la glaire, de la glaire, et encore de la glaire, de la glaire pour une armée!!! Mais qu'est-ce que c'est que cette farce???

N'ayant de toute façon rien à perdre, et ayant perdu depuis longtemps la petite nervosité qui accompagnait au début chacun de mes tests d'ovulation ou de grossesse, je n'en fais pas de cas, et je me tape tout simplement un test d'ovulation. Ma salle de bains est remplie de petites enveloppes métalliques identifiées "fertility test"... Super discret. Bref, je me tape un test-pipi, genre, mécaniquement, en pensant à autre chose, en lisant une revue à potins, en me disant "ouah, faudrait bien que je mange quelque chose de bien aujourd'hui..."

Et là, j'ai vu ce que je n'avais jamais vu avant: la fameuse deuxième ligne PLUS FONCÉE que la ligne de contrôle!!! Un test d'ovulation positif!!! Comme ça, juste pour moi, à un vrrrraiment mauvais moment, mais quand même, j'ovule, maudinne!!

C'est con, finalement on a quand même décidé de laisser passer ce mois-ci, vu le cocktail de médicaments que je me tape en ce moment, vu que j'ai temporairement arrêté le glumetza pour ne pas en ajouter, et que de toute façon je venais à peine de le recommencer à dose minimale... Vu qu'avec tout ça, j'ai peur des chances de fausses couches. Vu qu'on est fatigués, maganés, surtout moi à vrai dire, et que je dois me refaire des forces car j'aurai une période très occupée en novembre et décembre... Bref, pour toutes ces raisons, et aussi parce qu'on a soudainement l'impression que l'ovulation ne sera plus aussi rare qu'avant, on a fait comme les couples "normaux" en se disant: attendons donc un peu, le bon moment repassera...

Bizarre, hein??

De mon côté, je suis tellement contente de voir que ma condition semble s'améliorer! Revenir à avoir des ovulations sans traitement hormonal, c'est tout de même quelque chose! Je ne sais pas si ça va durer, et j'ignore si ça peut être des ovulations de qualité, d'ou ma crainte d'autres fausses couches... mais ce qui prime, en ce moment, c'est vraiment le contentement que ça me procure. Un peu comme si mon corps se replaçait, comme si je pouvais enfin un peu lui faire confiance, comme si j'étais "normale", quoi... ! Ça me fait tout drôle...

Et je me trouve bien comique d'être aussi heureuse d'une simple petite ovulation!



mardi 26 octobre 2010

Renifle, tousse et crache

Me revoilà pour vous donner quelques nouvelles. En fait je viens à peine de revenir "en ondes", j'ai été complètement knock-out pendant quelques jours: un vilain mal de gorge, qui est devenu une vilaine toux, qui m'a semblé devenir une vilaine bronchite... Et par-dessus tout ça, chum-parfait-ou-presque a fait entrer une gastro dans la maison, contre laquelle j'ai lutté durant un bon 2 jours et demi de fièvre. Ouf!

Conclusion: pour une courbe de température, on oublie ça!! Pour les tests d'ovulation aussi, on oublie ça: après avoir appris (merci Google et merci Laury ;-) qu'il ne fallait pas les faire avec le premier pipi du matin, je me suis mise a essayer de les faire plus tard dans la journée... mais en buvant des litres et des litres d'eau chaque jour pour faire passer la grippe et soulager la gorge, je me suis vite rendu compte que ça ne donnait pas grand chose!

Bon, et puis, pour les calins et les bisous aussi, on repassera! En ce moment on a plus l'air de deux loques humaines avec le teint blême que de deux amoureux :-S

Tant pis! On se reprendra le mois prochain!

Allez, soyons honnêtes, il y a bien un petit quelque chose derrière ma suuuuuuper bonne attitude face au cycle perdu: filleul et ses parents sont venus dormir ici il n'y a pas longtemps... Filleul est adorable, et papa et maman aussi, d'ailleurs j'étais super contente de les recevoir ici, ils n'habitent pas à côté et on n'en a pas l'occasion si souvent que ça...

Alors on a observé: la voiture remplie, les millions de bidules à transporter, le "grouillons-nous à faire manger fiston", puis "grouillons-nous à donner son bain à fiston", puis enfin "allez, couchons fiston qu'on puisse manger"... la fatigue, les rires, les gazouillis, les pleurs, les plaintes, la nuit mouvementée... Comprenez-moi bien: je ne suis pas en train de critiquer la façon de faire de mon beau-frère et de ma belle-soeur, mais pas une seconde... Ni le comportement de filleul non plus, d'ailleurs. Non non, simplement, j'observe ce que c'est, le quotidien avec un fiston de cet âge, qui rampe partout et qu'il faut surveiller sans arrêt... Et bien sûr, j'ai été témoin de ça maintes fois auparavant, avec le nombre de grossesses et de naissances qu'il y a eu autour de moi depuis tant d'années... Mais je ne sais pas pourquoi, cette fois, ça m'a frappée...

Est-ce qu'on est prêts pour ça??

Ah , et puis en plus, depuis quelques jours, comme on est malades comme des chiens, on n'arrête pas de se dire: "T'imagines ce que ce serait si EN PLUS d'avoir de la misère à se traîner, on avait un petit à surveiller, nourrir, changer...??!?"

En tout cas! Chapeau les mamans, en cette saison de microbes!

jeudi 21 octobre 2010

Les tites lignes

C'est drôle, tout ce que ça me fait vivre de recommencer les essais...
D'un côté, je suis super positive, motivée, et tout, mais en même temps, je me regarde aller, et il y a comme un lutin malveillant dans mon esprit qui ne peut s'empêcher de dire:

"Check la naïve!!"

C'est qu'on fait les choses en grand: la médication, l'alimentation, la température, les tests d'ovulation... Bon, en fait, j'ai une excuse: il y a longtemps, j'avais commandé sur le net un gros paquet de tests d'ovulation a coût modique, et finalement, je détestais ce truc... En fait j'avais l'impression qu'ils ne fonctionnaient jamais parce que je n'étais jamais venue a bout de voir la foutue 2e ligne ;-)

Et la, voila, il m'en reste tout plein, les tests expirent en 2011, en mars je crois. Alors tant pis, tant qu'a en avoir pour une armée, je me suis dit que j'allais faire la cobaye et tester mon pipi doré du matin chaque matin, question de voir si même sans sérophène, j'ovule.

Bien sûr, qui dit "test a coût modique" dit "petite bandelette cheapette et minimaliste". On est loin des tests techno qui existent de nos jours... Je ne peux m'empêcher de me permettre ici une petite parenthèse...

(non mais, c'est quoi ces histoires de tests numériques qui vous disent "Vous êtes enceinte de 2-3 semaines et 12 tic-tacs" ?? Ça dit quoi quand c'est négatif, "meilleure chance la prochaine fois?? Pffffff!!!! A quand le test d'ovulation avec un .gif animé d'ovule sympatique qui crie "Eille la grande, tu ovules!!" Je sais c'est con, mais je suis allergique a ces gadgets... et surtout aux publicités innocentes qu'on en fait a la télé et que je suis pognée pour voir a répétition!

fin de la parenthèse :-))

Bref, tout ça pour dire que je suis aux petits tests bandelettes, et que ça m'a l'air d'être tout, sauf précis. Pour celles qui n'auraient pas encore trop manipulé la dite bandelette, pour conclure a une ovulation, il faut non seulement qu'une 2e ligne apparaisse, mais il faut aussi que celle-ci soit plus foncée que la ligne de contrôle du test... Pour le moment, ça va, je n'ai qu'une 2e ligne extra pâle, depuis deux matins, ce dont je me réjouis niaisement, je l'avoue!! Mais je redoute déja le matin ou la ligne sera a peu près aussi foncée que l'autre, et ou on va perdre un précieux temps a essayer de savoir si c'est positif ou non, s'il faut baiser ou non, si l'ovulation a déja eu lieu ou non...!

Des heures de plaisir ;-)

Finalement, pour être sûrs d'être certains de ne pas manquer l'ovule timide, juste au cas, ben... on prend pas de chance, et on fait allègrement notre "devoir". C'est pas des farces, j'ai même recommencé a garder les pattes en l'air après...

Alors, je progresse, ou je régresse, selon vous?!




lundi 18 octobre 2010

Les ingrédients

Depuis que je surveille mon alimentation, je suis devenue un peu zinzin sur les étiquettes: je lis tout, tout, tout, enfin pratiquement toutes les étiquettes de ce que j'ingurgite. Je me renseigne, je check, je compare... et j'élimine. Le sel, le sucre, le glutamate mono-sodique qui crée une vilaine dépendance. Les cochonneries, quoi.

C'est rendu que quand je bouffe quelque chose de trop sucré, trop salé, trop ci ou trop ça, carrément, je le goûte, alors qu'avant je n'aurais rien remarqué...

Et là, voilà, plouf! je retombe dans les pilules, et ça me revient en bloc, le grand pourquoi j'ai tant détesté prendre ces petits comprimés chaque jour... Le même grand pourquoi j'ai autrefois arrêté de prendre la pilule anti-conceptionnelle (ben oui, j'tais granole de même!! :-).

Pourquoi, demandez-vous?
Ben parce que...

...

Quelqu'un sait ce qu'il y a là-dedans?????

J'ai fouillé sur le net, puisqu'évidemment la compagnie pharmaceutique ne va tout de même pas mettre sa précieuse recette sur le flacon...

Rien. Pour le moment je n'ai rien trouvé.
Non mais, les pilules blanches, ça pousse quand même pas dans les arbres...

Je me trouve un peu folle avec ça, mais ça m'embête, quand même... Le nouveau comprimé que je prends, qui est de 500 mg comme ceux que je prenais avant, est deux fois plus gros... probablement parce qu'il est à "absorption progressive", que je me dis... Mais quand même, chaque fois que j'en prends un et que je l'avale, je ne peux m'empêcher de crier intérieurement un gros : "QUESSÉ ÇA MAUDIT?!?!"

***

Voilà, c'était ma tranche de vie, catégorie "je vire folle avec ce que j'ingurgite".
Bon, sinon, à part ça, ça va. J'ai quand même quelques petits effets secondaires avec le nouveau médoc, malgré le fait que je sois seulement à la moitié de ma dose, pour le moment. Rien d'énorme, mais je suis une sévère juge avec ces comprimés...
Moins un point pour le glumetza.

samedi 16 octobre 2010

Youppie dou laï laï

Hier, c'était ZE déluge. Non pas dans mes bobettes ;-), mais bien sur la rue!!! J'étais en chemin vers Ovo, et il pleuvait des cordes... Évidemment, ayant croisé un accident par-ci par-là sur la route, je fus en retard...

(Non mais, c'est vraiment à se demander comment on fait pour tous sortir vivants de l'hiver et lds tempêtes de neiges: une simple pluie, abondante mais tout de même, et tout le monde se rentre dedans!!)

J'arrive au comptoir d'accueil de la clinique, un peu mal a l'aise d'avoir quelques minutes de retard... On me demande ma carte d'assurance maladie, et en la sortant je réalise qu'en transférant mes trucs d'un portefeuille a l'autre, je trimballe depuis des semaines la mauvaise carte, une vieille carte expirée depuis 2 ans... Ça commence bien!

Bon, rien ne semble être un problème pour la personne qui s'occupe de moi, alors tant mieux!

Je me retrouve dans la fameuse salle d'attente. C'était bien, en fait. Quelques personnes, d'autres filles seules sans leur chum, tout le monde le nez dans son iphone :-)...! J'y ai attendu environ 1h30... retard dans la journée des médecins, faut croire...

Évidemment, au bout de tout ce temps, mon moment avec la doc n'a duré qu'un instant, mais quelle gentillesse et quelle efficacité! Je suis ressortie de là avec tout ce que je voulais, en somme. Je ne souhaitais pas reprendre le metformin, je l'ai pris durant un an déjà, et les effets secondaires ont été présents tout ce temps là... alors elle m'a prescrit le glumetza, qui apparemment se libère plus progressivement dans l'organisme.

Bon, seule ombre au tableau, celui-là n'est pas couvert par l'assurance médicament, alors il me coûtera 3 fois ce que le metformin me coûtait. J'ai donc décidé de l'essayer quelques temps, et si c'est efficace, tant pis, je payerai avec plaisir pour ne pas souffrir des effets indésirables du metformin!

Pour le reste, c'est la routine: il nous reste 4 essais de traitement hormonal, après quoi ce sera l'insémination artificielle, en vue de laquelle il nous reste encore quelques examens a passer pour que notre dossier soit complet. Dont ce fameux truc dont tout le monde parle pour voir si mes trompes sont bouchées...

La doc m'a dit que ma perte de poids jouait assurément un rôle positif, que c'est sans doute grâce à ça si j'ai eu quelques beaux cycles sans médication depuis quelques mois. J'ai donc bon espoir que ça fonctionne avec un simple cocktail de pilules...

Alors voilà, on recommence :)


vendredi 15 octobre 2010

Comme une grande

La dernière fois que je suis allée chez Ovo, super-chum était bien évidemment avec moi. C'était devenu une vraie de vraie exigence de ma part, qu'il soit présent, le plus possible... Pas pour symboliser le fait qu'on fait ces démarches en couple. On le sait, qu'on fait ça a deux, c'est clair et net.

Non, en fait c'était plutôt pour faire office de distraction et de soutien moral dans la salle d'attente trop pleine de bedaines, de revues de parents, ou alors de gens tristes... Et aussi pour pouvoir faire le taxi en m'écoutant pleurer dans la voiture en revenant, si jamais ça se passait mal...

Demain, j'y vais toute seule, comme une grande. Question d'organisation, de voiture, ... ce sera plus simple comme ça, c'est moi qui l'ai décidé. Bon, et puis je ne vais que voir le médecin après tout... ça devrait bien se passer....


:-S


lundi 11 octobre 2010

Yesssss!!!

Oh que ouiii!!!!
Bon, hein. Hé. On se calme. J'ai quand même pas gagné à la loterie ;-)

Non, j'ai gagné un beau jour 1 tout frais, presque sans crampes ni douleur! Et j'ai surtout gagné la gageure intérieure que je faisais avec moi-même depuis quelques semaines: j'aurai un cycle court, j'aurai un cycle court, j'aurai un cycle court... !

Définition de court pour cette fois-ci: 34 jours bien comptés. Sans aucune médication. C'est bête, mais je suis un peu sottement fière de moi, comme si j'y étais vraiment pour quelque chose!... J'ai bien perdu presque 15 livres depuis le mois de mai, ce dont je ne suis pas peu fière, et je me suis mise au jogging, ayant finalement accepté de m'être fait dire par le médecin que l'exercice pouvait aider mes hormones... Alors voilà, je suis bien contente, surtout que ce mois-ci j'ai l'impression que j'ai eu un cycle non seulement court, mais à peu près normal: symptômes d'ovulation, courbe de température moins anarchique que d'habitude...

J'ai rendez-vous chez Ovo vendredi prochain, et ça tombe bien: tout ça me redonne espoir, en fait. Avec chéri, on se sent prêts à recommencer les essais, après presque 6 mois d'arrêt. Et de mon côté, avec ma perte de poids (qui n'est pas terminée, je l'espère) et le retour dans mes espadrilles, j'ai l'impression d'avoir un peu de pouvoir sur tout ça, et je vous jure, ça n'a pas de prix...

***

Dans un tout autre ordre d'idées...
Dernièrement, autour de nous, il y a de la rupture dans l'air. Chez plusieurs couples qu'on connaît. Il y a des périodes comme ça, on dirait. Il y a plusieurs années, quand je me suis séparée d'avec mon ex, on aurait dit que tout le monde se séparait autour, en même temps que moi. Ou bien je le remarquais tout simplement plus... on se sent moins seule sur sa planète dans ce temps là...

Et là, en ce moment, mon chum préféré et moi, on passe notre temps à être éberlués de ce qui se passe autour de nous, et à se trouver chanceux. On se savait solides, mais on dirait qu'on l'est encore plus aujourd'hui. Parce qu'il y a des histoires qui s'effritent autour de nous, peut-être, mais je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a aussi de l'infertilité là-dessous. L'infertilité nous a rendus plus stables, plus outillés pour affronter la vie, en fin de compte. On a pourtant eu des débuts cahoteux, lui et moi. Question de mauvais timing, question de circonstances... Mais voilà, le temps a passé et je suis tellement reconnaissante de constater qu'on est encore mieux ensemble maintenant, et de voir que ces foutues hormones ne nous ont pas éloignés l'un de l'autre, au contraire... Par moments, peut-être. Assurément en fait: tout ce parcours n'est pas jojo... Mais en bout de ligne, l'épreuve nous aura rapprochés. Qui l'eut cru!

(Bon, je ne concluerai quand même pas en criant à qui veut l'entendre : "Merci, mon infertilité!!" comme d'autres finissent par dire "Merci, mon cancer!"... Y'a toujours ben des limites!)

Main enfin, tout cela m'amène à une petite question quizz pour ce soir: (je suis curieuse :-)
Et pour vous, qu'en est-il? Diriez-vous que l'infertilité a plutôt fragilisé ou plutôt solidifié votre relation de couple?

***

En terminant, juste quelques petites nouvelles musicales:
Aujourd'hui, comme c'était congé, j'ai passé la journée en studio. On a enregistré la voix pour deux chansons... ça progresse tout ça! Bientôt (comprendre: si possible cette semaine) j'essaierai de venir vous en mettre des extraits ici :-))
(Pourvu que ce ne soit pas trop compliqué de poster des extraits sonores sur le blog...)
Sur ce, bonne fin de soirée!



jeudi 7 octobre 2010

Larme à l'oeil

Ne vous inquiétez de rien, la larme à l'oeil en est une positive. Une larme d'émotion, tiens...
Qu'est-ce que je suis braillarde, ces jours-ci!! Un rien me fait pleurer, me remet en question. Ce doit être le spm et je m'en réjouis: je crois encore à ce peut-être cycle "court" (jour 30 aujourd'hui).

J'ai eu une semaine bien productive: deux nouvelles chansons ont pris forme, dont une ce matin, que j'ai composée très tôt, durant le calme du matin, moi qui ai l'habitude de me lever tard... C'était tout tendre comme ambiance, un peu mélancolique à la fois, et on dirait que je suis restée prise dans cette ambiance toute la journée...

Et puis ce soir, je reviens de travailler, et c'est relax: chéri n'est pas là, il n'y a que moi, toutou, du thaï, et deux films à écouter dans le lit :-) ... Avant de m'écraser pour la fin de la soirée, je suis venue lire un peu ce qu'il y avait de nouveau sur les blogs découverts récemment.

Et voilà que je tombe sur deux témoignages trop touchants, qui me donnent juste envie moi aussi de vous dire merci... Quand je repense aux moments durant lesquels l'infertilité frappait à son plus fort, quand c'était tout nouveau dans ma vie, que j'étais sous le choc et que je ne savais plus vers qui et vers ou me tourner, c'est ici, en lisant les histoires des autres, et en commençant à partager la mienne que j'ai trouvé solidarité et réconfort. Nos relations sont peut-être virtuelles, mais le bien que ça me fait encore de venir vous lire et vous écrire, lui, est bien réel.

Merci! :-)



dimanche 3 octobre 2010

Du ménage

Du ménage, oui, mais tout d'abord, les manchettes:

- Après les mois de sérophène, puis 3 cycles à peu près normaux sans médication, il y a eu un cycle hyyyyyyper décourageant de 60 jours (oui oui, un du genre "spm qui dure un mois", pffff!)

- Et après ce foutu cycle de 60 jours, il y a eu un cycle... qui n'est pas terminé parce que je suis encore dedans... mais bon, un cycle que je soupçonne de se terminer bientôt après seulement une trentaine de jours, même pas (et je soupçonne ça parce que j'agis comme une fille en spm, re-pffffff!)

Mais bon. A ce peut-être cycle court, je m'accroche... On verra bien!

***

Oui oui, c'est vrai, le ménage...
Mais avant, juste un petit truc:

Ce soir, à Tout le monde en parle, on parlait entre autres de deuil périnatal. Je me souviens, il y a quelques années, de la sortie d'un livre sur la question dont on avait pas mal entendu parler dans les médias... Et je me souviens qu'à ce moment là, c'était nouveau qu'on lève le voile sur ce lourd sujet. Et ce soir, en écoutant l'émission, j'ai pu constater que visiblement, les choses ont changé un peu, au moins... À l'époque ces femmes donnaient l'impression de vivre cette douleur en double, vous savez, la douleur de l'épreuve, plus la douleur de l'incompréhension des autres... Et ce soir, ça allait de soi, l'épreuve était reconnue, et ça sentait l'empathie à plein nez sur le plateau.

Et moi, devant tout ça, j'étais comme partagée...

D'un côté, jalouse de cette reconnaissance, ( et bien entendu, honteuse de cette jalousie, et tannée de cette honte de vivre ce que je vis... ça vous dit quelque chose?? ;-) parce que je trouve que décidément, l'infertilité a bien mauvaise presse comparativement à cette épreuve bien plus vraie et bien plus difficile à traverser que doit être la perte d'un bébé, comment dire, palpable... Alors que tsé, c'est bien connu, nous les infertiles on se plaint un peu pour rien et par caprice, du moins c'est ce que j'ai pu entendre à profusion sur les lignes ouvertes cet été, suite à l'annonce de la gratuité... Comment dire, c'est comme si le simple fait d'entendre une personne énoncer sa souffrance d'avoir perdu un bébé bien réel rendait insipide ma propre souffrance, moi qui n'ai perdu que deux petits débuts de rêves... Et voilà. A nous la douleur doublée d'incompréhension et de commentaires qui semblent dire : "Ben non voyons, tu ne souffres pas pour vrai!?!"

Et d'un autre côté, évidemment j'étais bien contente pour elles, ces femmes qui en fin de compte ont lutté pour la reconnaissance d'une épreuve bien réelle. Bien contente de constater que finalement, à force d'en parler, on peut faire changer les choses un tout petit peu. À nous de faire pareil...

***

Oui oui, bon, ok! le ménage!! ;-))

Eh bien, le ménage, c'est, ces jours-ci, d'abord du ménage dans ma vie professionnelle.
Ce fameux projet d'album semble bien vouloir se concrétiser, et je suis bien fière de voir que je lui fais de la place, aussi. Bref, j'ai délégué certains trucs, essayé de mettre mes limites dans certains dossiers, et bientôt, adieu horaire surchargé!! Et bonjour temps à consacrer à mon projet!!

Le ménage, c'est aussi ici, sur mon blog: je trouve que la liste de mes billets s'allonge drôlement, et que ça mériterait un peu de classement. Chaque fois que je la vois, ça me décourage un peu de constater que je suis passée par tout ça, et sans vouloir faire l'autruche, j'ai un peu envie de passer à autre chose, de faire de l'ordre, de réorganiser, de mettre les vieilles affaires avec les vieilles affaires...

Par contre, la liste des blogs à visiter également s'est allongée, vous l'aurez peut-être remarqué: c'est que j'ai découvert le blog de l'une, et de l'autre, et d'encore une autre... Bref je vous invite vraiment à venir y jeter un oeil, pour ma part c'est avec plaisir que je les ai découverts :-)

***

Oui bon, juste un dernier truc: la semaine prochaine, en principe je devrais passer à l'action, et aller en studio pour enregistrer de nouvelles chansons... Ben elles existent déjà en maquette, mais il manque des bouts de texte pour certaines, alors cette semaine ce sera crayon de plomb, guitare et feuille brouillon... Je vous reviens là-dessus, promis!

samedi 25 septembre 2010

Un pied devant l'autre

Un pas à la fois, quoi.

Finalement, je m'y suis fait: l'été est fini, l'automne est bien là, la vie reprend son cours...
On a reparlé de tout ça, et je pense bien qu'on va recommencer les traitements.
J'ai rendez-vous chez Ovo à la mi-octobre.

Je me sens un peu toute seule dans cette histoire ces jours-ci... C'est moi ou tous les blogs d'infertilité sont rapidement devenus des blogs de grossesse? Et bien que j'aime encore lire mes acolytes, c'est bizarre ce que ça me fait... Ce n'est pas de la jalousie, ni même de l'envie, c'est juste... Je pense que je m'ennuie un peu de ne pas me sentir toute seule à vivre ce que je vis...

Et là, avec mes histoires de longue pause, d'indécision, de retour sur les hormones, mais avec la motivation un peu dans les talons... Je me sens comme un spécimen inusité tout à coup! Mais bon, que voulez-vous, la motivation à toute épreuve, la persévérance sans l'ombre d'un doute, ce n'est pas pour moi. Je suis une vraie girouette, qu'il s'agisse de décider ce que je veux manger, ce que je veux faire dans la vie, ou de choisir les bobettes que je vais porter aujourd'hui... Je ne vois pas pourquoi devant l'infertilité je serais tout à coup illuminée par une constance à toute épreuve!

Alors voilà. Il fallait que girouettisme se passe, j'imagine. Que je me repose pour la millième fois toutes les questions importantes. Pourquoi je fais tout ça? Est-ce que je suis en train de scraper ma trentaine à m'obstiner sur un projet qui ne fonctionnera jamais? Les traitements m'ont jusqu'à présent rendue malheureuse... est-ce que j'y trouve malgré tout encore une bonne raison de continuer?

Ben oui, faut croire ;-)

Ce que j'aimerais par-dessus tout, ces jours-ci, c'est être une personne normale et pouvoir vivre tout ça avec nonchalance. Qu'on puisse se dire: on essaie un peu, on ne se protège pas, on souhaite que ça marche mais on ne vire pas fous à tout calculer. Si ça marche tant mieux, sinon, tant pis. Qu'est-ce que je donnerais pour retourner à cette innocence!

Je commence à accepter que pour moi, ce n'est juste pas possible. Ce n'est plus triste ni dramatique ni rien... juste illusoire: moi, pour essayer en me disant "si ça marche tant mieux, sinon tant pis", il faut au moins que j'aie un peu la chance d'y croire... Et pour ça, il faut que j'ovule des fois, au moins. Et pour ça, ben veux, veux pas, au menu pilules il y aura.

***

C'est tout? Pas d'applaudissements? Pas de "aaaaahhhh!!!" admiratifs et de "oooohhh!!" d'étonnement? Vous ne trouvez pas ça suspect que je sois subitement devenue sage? ;-)

C'est qu'en fait, j'en ai parlé dernièrement, j'ai pour une fois autre chose en tête.
Autre chose que l'infertilité et ma future famille. Autre chose que ce projet et tout le casse tête qui vient avec. Autre chose qui me prend mon attention, mes espoirs... qui alimente ces jours-ci mon optimisme...

Jadis, naguère, il y a plusieurs années, j'ai été une auteur-compositrice-interprète, un peu en herbe, je dirais. En herbe, non pas parce que je la fumais, mais bien parce qu'il y avait des trucs pas tout à fait clair dans mes motivations à écrire et à me pointer dans divers concours avec mes textes et mes mélodies. Girouette, toujours... A me demander si j'étais vraiment faite pour faire ça, pourquoi je le faisais, pourquoi j'écrivais, pourquoi j'en avais envie, au juste...

Puis il y a eu cette pause de plus de 5 ans, durant laquelle j'ai songé à bien des trucs, mais très peu écrit. J'ai songé me réorienter. Lâcher complètement la musique. Faire autre chose, mettre un X bien tracé sur mes anciennes pseudo-ambitions.

Je ne sais pas pourquoi c'est maintenant que ça se passe, mais voilà, l'envie de me replonger dans de nouvelles compositions est revenue, depuis quelques mois je dirais... Et plus le temps avance, plus tout me semble clair et simple: il faut que j'écrive, que je compose, que je fasse naître ces nouvelles chansons que j'ai en tête, sans me poser de questions, sans chercher à voir plus loin que l'authentique besoin de faire des trucs qui me plaisent et me ressemblent.

Et tout bêtement, l'infertilité a un peu à y voir: mettons que je trouve que je suis due pour mener un projet à terme, moi là... :-S

Alors voilà, projet d'album il y a. Nouvelles maquettes de nouvelles chansons en chantier il y a aussi, et bon Dieu que c'est rafraîchissant de se replonger dans tout ça, moi qui à un certain moment croyais avoir mis un X sur tout ça de façon définitive.

Voilà, voilà pourquoi les rayures roses et le changement de fond, voili voilou. J'aimerais bien vous parler d'autre chose que de mes ovaires, parfois, vous savez.

Un blog chanson, ça vous dirait? ;-)





vendredi 17 septembre 2010

Reprendre ou ne pas reprendre les traitements, là est la question...

Aujourd'hui, j'étais sensée aller chez Ovo. Je dis bien "j'étais sensée", parce que j'ai finalement annulé, ou plutôt remis mon rendez-vous. Une chanceuse pourra avoir un rendez-vous rapide pour cause d'annulation....

Au départ, c'est une question pratico-pratique: aujourd'hui on doit aussi aller chez notre concessionnaire pour racheter notre véhicule, étant donné que notre bail de location se termine. Ça nous fera déjà assez de bureaucratie et de déplacement pour aujourd'hui. Pas envie en plus d'aller revirer à Montréal et de revenir dans le traffic du vendredi soir...

Mais il y a autre chose...
Hier, dans la voiture:

(Moi) Oublie pas qu'on doit aller chez Ovo demain...
(le chum idéal :) Ah ouin? T'as pris rendez-vous.... pourquoi donc?
(Moi) Ben... parce qu'il faudrait ben recommencer quelque genre de traitement...

Sentez-vous comme moi l'entrain? L'enthousiasme? L'envie débordante de recommencer cette fabuleuse étape d'essaie, de pilules et de déceptions?

En fait, dernièrement, on a plein de projets qui n'ont absolument rien à voir avec les couches et les biberons. Du travail, de la création, un voyage à préparer, des dettes à faire disparaître. Pour tout ça, on est enthousiastes, vraiment! Hyper productifs, et contents de l'être...

Pour rêver d'avoir un enfant? moins.... Pour toutes sortes de raisons... Dernièrement on dirait que tous les couples qu'on connaît qui ont des bébés nous semblent disons... changés. Fatigués, tendus, pas tant que ça sur un nuage, en fin de compte. Parce qu'on a été échaudés aussi, de voir combien c'était difficile pour le moral de faire ces foutus traitements. Parce qu'on dirait qu'on ne sait plus ce qu'on veut. On veut un enfant, un jour, à un moment donné, bien sûr... Mais, on dirait, pas au prix de tout de suite se sentir obligés de refaire les traitements...

Des fois, on se dit: aussi bien attendre de ressentir à nouveau l'envie... Et puis si c'est dans 10 ans, ben tant pis, on adoptera...

Trop bizarre, tout ça. Bizarre parce que je ne croyais pas que ça arriverait. Mais là, je suis forcée d'admettre : malgré le fait que j'aie été en pause depuis la mi-avril, je n'ai toujours pas envie de recommencer les essais. On dirait que le timing est juste mauvais.

Est-ce que ça se peut, tout ça? Ça me fait tellement drôle, depuis le début de tout ça j'avais tellement toujours eu l'impression que tout pressait, parce que tsé, on vieillit, après tout...

samedi 4 septembre 2010

L'été est fini...

Eh ben, tout ce temps qui a passé depuis mon dernier billet...

On l'a eu , hein, le bel été !

Mon mois d'août a été rempli de belles choses. Du soleil, un super voyage avec une amie que j'adore :) , de la rigolade en masse, de la légèreté, beaucoup de travail aussi, mais bon, du travail à la maison, entrecoupé de baignades au lac et de promenades au soleil avec toutou. Et avec tout ce travail, la possibilité de payer nos dettes encore plus rapidement que prévu, ce qui n'est pas à négliger! Bref, pour la première fois depuis quelques années, je peux dire que j'ai eu un bel été!

Mais là, voilà, c'est la rentrée...
Et je m'étais dit qu'à la rentrée, ou du moins, à l'automne, on verrait ce qu'on fait pour la poursuite des choses...

Sérieusement, cet été, je n'ai pas pensé à mon infertilité. J'ai été légère comme tout. Quel bonheur!! Quel plaisir d'avoir comme souci principal des questions du genre "Mmmh, qu'est-ce que je mangerais bien sur le bbq ce soir?", ou alors "Mmmh, est-ce que je boirais une bière ou un verre de vin aujourd'hui?" Tous mes soucis de bébé, de pilules, d'ovaires polykystiques, de "et qu'est-ce qu'on fera après", tout ça, ça a été sur la glace, et ça s'est fait tellement facilement. J'avais peur d'avoir de la misère à décrocher de tout ça: et bien non. J'en avais trop besoin, ça s'est fait tout seul.

Maintenant, c'est un raide retour à la réalité, mon affaire. Les questions fusent de partout, et je n'ai pas envie de me replonger là-dedans, mais en même temps, je suppose qu'il faudra bien que je me pense là-dessus à un moment donné... Est-ce que je recommence les traitements? Avec metformin? Est-ce que je me prends un rendez-vous avec le médecin pour voir si je ne pourrais pas me faire prescrire autre chose que le foutu metformin? Est-ce que ce ne serait pas une bonne idée d'aller directement en insémination ? Est-ce que j'ai envie, moi, d'aller en insémination? Et l'adoption? On avait un peu commencé à en parler, juste avant l'été, et puis comme finalement c'était l'heure du break et qu'on en avait tous les deux raz-le-pompon de tous ces questionnements, on a mis ce point d'interrogation sur la glace avec les autres...

Bref, il y en a tellement que déjà, ça m'étourdit, et me semble que je resterais bien sur la glace encore une couple d'années...

Et derrière toute cette brume de questionnements, il y a un petit désir d'enfant que j'ai ressenti, jadis, naguère, alors que j'étais encore toute illusionnée sur la question, du genre "on s'aime, c'est beau la magie de la vie, faisons un bébé qui nous ressemblera..."

Et maintenant? pffffff, sincèrement, aucune idée. On dirait qu'il y a trop de questions étourdissantes pour que je puisse ressentir quoi que ce soit. Tout ce que je ressens, c'est "meeeerde, l'été est fini...."

Maman, je pourrais pas rester en vacances encore un peu??

mercredi 14 juillet 2010

Un grand jour

Eh ben... Est-ce que je rêve ou bien il y a de la gratuité dans l'air?? :-)

Honnêtement, ça m'étonne. Je m'attendais tout de même un peu à ce qu'on nous annonce que la réalisation de ce projet serait remise à dans 10 ans... Mais non! Voilà que à-ce-qu'il-paraît, dès le 5 août, des couples infertiles vont pouvoir bénéficier de la couverture des frais liés à la procréation assistée. Quelle potentielle heureuse nouvelle!!

Je dis bien "potentielle"... parce que ces gens-là, on ne sait pas très bien encore de qui il s'agit. Les premiers chanceux, je parle. On entend quand même entre les branches que tous ne pourront pas en bénéficier, que le budget est limité, que les ressources humaines aussi le sont. On parle aussi beaucoup de fiv, mais qu'en est-il exactement des autres types de traitements? Moi, avec mes petits cycles de traitement hormonal qui me coûtent à peu près 500$ par mois, est-ce que j'aurai droit à un remboursement? Est-ce qu'il faudra que je me mette sur une interminable liste d'attente afin d'avoir droit à ce remboursement (alors que le service est si rapide et facile quand on paye....) ?

On estime qu'il y aura bientôt beaucoup plus de demande, à cause de la gratuité... Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais moi, ça me laisse perplexe. J'ai parfois l'impression que les gens s'imaginent que soudainement, tous les petits couples qui stressent après 3-4 mois d'essais infructueux pour concevoir vont se garrocher sur la fiv-gratuite, comme si c'était le fun, c't'affaire là... Comme si les médecins allaient permettre ça.

Je trouve que dans toute cette histoire, les médias parlent peu de la réalité d'un couple vivant une fiv, de ce que ça représente. En temps. En énergie. En prise de pilules, en piqûres, en examens pour bien contrôler la démarche. En bedaine qui gonfle à cause des hormones, en bleus tout partout à cause des piqûres. En envie que ça fonctionne. En espoirs déçus quand ça ne fonctionne pas, parce qu'évidemment, ce n'est pas parce que c'est gratuit que le résultat est garanti...

Ces détails-là, on ne nous en parle pas vraiment, et c'est dommage. Je lis et j'entends des témoignages de gens qui sont contre cette foutue gratuité, et je trouve ça complètement absurde d'entendre des gens s'exprimer là-dessus alors qu'ils n'y connaissent visiblement rien, alors qu'ils croient que les couples infertiles ont recours à ces traitements là "pour le fun".
Aujourd'hui, une fille était citée dans le très glorieux journal de Mourial : "S'ils n'ont pas les moyens de se payer les traitements, comment peut-on être sûr que ces gens là auront les moyens de s'occuper d'un enfant... On ne devrait pas leur offrir la gratuité. "

Eille chose, c'est bête à dire comme ça, mais des gens qui n'ont pas les moyens ni économiques ni intellectuels ou affectifs d'élever un enfant comme du monde, y'en a plein, des fertiles surtout, ça s'adonne. Peut-être qu'on devrait faire un clivage, un coup parti, et vasectomiser ou ligaturer tous les taouins et les taouines qui n'ont pas un assez gros revenu annuel et qui ont coulé leurs maths en secondaire 2... Pffff! n'importe quoi!

Eh ben voilà, que dire de plus, j'ai hâte moi-même d'en savoir plus. Nous qui songions à recommencer les traitements à l'automne, même si à vrai dire j'aimerais mieux continuer à avoir de beaux cycles courts et essayer naturellement... eh ben, si jamais en plus c'est gratuit, on respirera beaucoup mieux, c'est certain!

dimanche 4 juillet 2010

Le dos large

Quand j'étais en essais avec sérophène, tout était la faute des hormones.
J'ai chaud? C'est les hormones.
Je me sens comme une merde? C'est les hormones.
J'ai mal ici, mal là, mal au ventre, envie de pleurer pour rien? La faute aux hormones. Toujours.

Maintenant que je vis ma vie "au naturel", eh bien...

Trop gonflée? Les hormones (ben quoi, elles fluctuent même si je ne suis pas sur les pilules...)
J'ai chaud? Les hormones ( ben quoi, de retour au naturel, je dois avoir la testostérone dans le tapis...)
Je me sens comme une merde? Les hormones. Bon, ça, rien ne change. Quand on se sent moche comme tout, c'est toujours la faute aux hormones.

Eh ben. Décidément, je n'aurais pu le savoir lors de mon premier billet, mais ce blog porte particulièrement bien son titre.


dimanche 13 juin 2010

Soucis capillaires

Ouf, il y a longtemps que je ne suis pas venue écrire!

Ça a été la folie furieuse de fin d'année, les répétitions de fin d'année, les concerts de fin d'année, les moments durant lesquels on ne sait plus quel jours nous sommes...

D'habitude, ça me fatigue beaucoup tout ça. Je ressors généralement de mes rush de mai avec l'impression que je pourrais dormir un mois sans interruption, question de me remettre.

Pas cette fois! Je suis fraîche comme une rose, j'ai bien sûr un peu de sommeil et de détente à rattraper, mais en gros, je suis déjà prête à attaquer mes projets d'été. Je mets ça en grande partie sur le compte du no-pills: je ne prends plus aucune pilule. Même plus de metformin. Tant pis. J'en avais plein mon casque, et puis tant qu'à prendre un break de tout ça, aussi bien le faire à ma guise, autrement dit, le faire complètement. Je digère enfin ce que je bouffe, ce qui est d'ailleurs un gros plus pour mon bien être quotidien... Un an!!! Un an sous metformin, à avoir des ballonnements qui donnent la sensation qu'on va exploser, à avoir des diarrhées monstres à chaque repas trop gras, trop lourd, trop fromagé, trop salé, trop arrosé... Un an à avoir mal au coeur pour tout et rien, à soupçonner chaque aliment ingéré d'être la cause d'une intolérance alimentaire, à stresser avec le simple fait d'être invitée à souper chez quelqu'un, parce que... et si je le digérais pas??

Libérée de tout ça, amenez-en des rush de fin d'année, ça me fait même pas peur!! Je me sens en pleine forme, et surtout j'ai le moral dans les nuages, c'est fou ce que ça me fait d'avoir cessé les pilules. Je me sens renaître, j'ai l'impression en fait de redevenir moi-même, carrément. De retrouver mon corps et mes esprits, et ça fait teeeeeeellement de bien!

Enfin bref, le metformin, pour moi, c'est fini. J'ai vu sur le net qu'il existe un produit semblable, un autre glucophage mais qui est sensé donné moins de problèmes digestifs... j'en ai oublié le nom. Mais si je dois reprendre un truc pareil, je pense que je fais essayer de me faire prescrire cet autre truc. Côté indigestion, j'ai déjà trop donné.

Bon c'est peut-être un détail intime inutile, mais si vous saviez à quel point la satisfaction se lit sur mon visage quand je vais aux toilettes maintenant!! On apprécie tellement plus les petites choses insignifiantes qu'on a l'habitude de prendre pour acquis quand elles nous ont autant manqué!

Bon, côté règles, au cycle dernier j'ai eu un cycle à peu près normal (34 jours) avec des menstruations totalement indolores, et ce malgré mon abstinence de pilules. Cette fois, ça semble vouloir démarrer, et je ne suis qu'à 24 jours. Impressionnant!

***

Puisque je suis même rendue déconnectée de mon infertilité au point d'accorder de l'importance à d'autres types de soucis infiniment plus futiles, parlons-en: j'ai un problème de cheveux.

Mes cheveux, ils sont trop: trop nombreux, trop épais, trop lourds, trop longs et difficiles à coiffer, trop pâles ou trop foncés, trop courts ou trop longs, trop frisés ou trop plats... ça dépend des jours.

Bon, ok, ils sont surtout trop épais. Et vous, vous en connaissez des produits capillaires "écrapoutisseurs de volume" ??? Ben non, évidemment... les tablettes des pharmacies sont bourrées de produits pour donner du volume aux pauvres petits cheveux minces et plats, mais jamais rien d'efficace pour bien écraser une moumoutte trop épaisse. Pffff!

(En passant, c'est marrant mais en cherchant des trucs sur le net à ce sujet, j'ai lu que 80% des femmes qui ont les cheveux très épais ont les ovaires polykystiques: ce serait une suite logique du symptôme d'hyper-pilosité. Pourquoi plus rien ne m'étonne...)

Bon, alors pour revenir à ma chevelure, que je traîne en queue de cheval et en chignon depuis trop longtemps, j'ai décidé la semaine passée d'aller me la faire raccourcir d'un bon 6 pouces. J'avais un genre de coupe au carré en tête, question de m'aérer un peu la nuque, et d'alléger le tout.

J'ai rencontré un super coiffeur, conseillé par une amie... Très gentil et sympathique, il a pris le temps de voir ma texture de cheveu avant de trouver l'idée, et moi, en toute confiance aveugle, je lui ai laissé pas mal carte blanche sur le style de la coupe. De toute façon, les miens repoussent tellement vite, que je me suis dit.

Je suis sortie de là, et c'était vraiment joli: un carré à peine concave, avec un petit dégradé sur la nuque... Et puis, aucune surprise: dès que je me suis lavé les cheveux chez moi, ça a été l'horreur et la panique: il m'a fait ce que j'appelle une "coupe de coiffeur". Une coupe qui fait bien quand c'est le coiffeur qui te place et te coiffe le tout... Moi qui partais le matin sans me soucier de rien, en me faisant une simple couette, voilà que je suis pognée pour passer 1 heure devant le miroir pour que ça ait de l'allure: séchoir (on crève), fer plat (c'est long), produits divers pour placer le tout (ça sent trop bon et ça attire les moustiques; en plus ça finit par me faire laver mes cheveux plus souvent, et donc recommencer la séance de séchage... noooon!!), une barrette par-ci, un regard sur l'arrière de ma tête, miroir à la main... Ça ne finit plus!!

Je déteste: moi j'aurais voulu une coupe qui m'aurait permis de me mouiller les cheveux, de les laisser sécher n'importe comment, mais là c'est impossible.

En plus, celles qui ont des cheveux épais comprendront: ça me fait des masses, mais que dis-je! des mottons de cheveux sur la nuque, tellement ils gonflent... Hé, c'est l'été, et je crève avec ça moi!

Quelqu'un a une idée de coupe très très courte qui ferait bien sur des cheveux épais?
Parce que je songe très sérieusement à remettre les ciseaux dedans... !


dimanche 23 mai 2010

À n'y rien comprendre

Ben voilà.

Ce mois-ci, j'ai eu:
- un cycle de 35 jours (ce que je trouve plutôt bien)
- une menstruation totalement indolore et très peu abondante (contrairement à d'habitude)

Le tout sans sérophène, et avec une prise de metformin plus ou moins régulière. Allez savoir!!

jeudi 20 mai 2010

Je veux pas le savoir

Salut! Ça fait quelques temps, déjà, que je ne suis pas venue écrire...

Bon, en ce moment, mon principal souci est "est-ce que je vais pouvoir partir en vacances cet été ou pas"... Un beau problème, quoi!

Le break me fait le plus grand bien. Je n'ai aucune envie de reprendre du sérophène pour le moment et de recommencer le même cirque, en tout cas pour l'instant ça ne me dit rien de bon. Je suis au jour 34 de mon cycle de break aujourd'hui, je présume que les règles vont se pointer bientôt, et je vais prolonger le break, peut-être même pour tout l'été. J'en ai trop besoin.

Plusieurs personnes dans mon entourage m'ont laissé entendre que ça pourrait fonctionner même si je ne prends pas de sérophène... Je pense aussi que ça se peut, après tout, la première fois je suis bien tombée enceinte naturellement... Mais la question, pour moi, n'est pas là. Quand je dis que je suis en break, ce n'est pas à une simple pause de médicament à laquelle je fais allusion. C'est aussi, et surtout, une pause entre mes deux oreilles. Une pause de vouloir à tout prix. Une pause de penser à ça tout le temps. Une pause de peine et de déception. Une pause de cette obsession, comme si ma vie n'avait de valeur et d'intérêt que si je finis par avoir ce foutu bébé. Une pause pour me permettre de prendre soin de moi, pas parce que je pourrais être enceinte... non non, prendre soin de moi même si je ne suis que moi. C'est tout.

Alors vous comprendrez que si jamais ça marche pendant mon break, je ne veux pas le savoir. Je ne veux pas me dire "Iiiiiii, peut-être que je suis enceinte", je ne veux pas rêver à ça, je ne veux pas faire des tests, je ne veux pas voir un test positif pour ensuite m'inquiéter de ce que ça reste en place cette fois-ci. Je veux juste pas le savoir. Je veux juste vivre en me sentant libre de ce que je pense, de ce que je fais, de ce que je veux, pas me sentir continuellement sous l'emprise de cette maudite obsession, de ce maudit "il faut pas lâcher!!!!", comme une obligation plate et difficile, comme quand on nous dit "il faut pas lâcher les études, voyons!!!".

Nan, si jamais ça marche pendant mon break, mon souhait le plus cher est de m'en rendre compte au bout du troisième mois. Ou mieux, d'accoucher par surprise, comme dans ces histoires qu'on lit dans les revues, du genre "elle accouche mais ne savait pas qu'elle était enceinte"... ;-)