vendredi 30 avril 2010

Penser à soi

Quand t'es toujours en traitement, peut-être en train de produire l'ovule avec un grand O, ou alors peut-être enceinte, tu fais attention à toi. En tout cas... je vais parler pour moi: j'étais plutôt aux petits oignons pour moi-même... jusqu'à tout dernièrement.

Ne pas trop me fatiguer. Faire de l'exercice. Bien me reposer. Ne pas trop me stresser. Bien manger. Ce genre de truc...

En fin de semaine, j'ai un week-end énorme: j'ai dit oui à deux gros engagements qui ont pour ainsi dire lieu presque en même temps... J'ai dit oui pour les sous, j'ai dit oui parce que je ne pouvais pas dire non... J'ai dit oui alors que ces deux engagements ne devaient pas tomber le même week-end, et quand finalement j'ai réalisé qu'il y avait conflit d'horaire, j'ai dit oui quand même. Parce que, vous savez, je ne peux pas faire ça aux autres, moi, les abandonner comme ça... Ça commence ce soir et ça finit dimanche midi, bref, vous voyez le genre: ce week-end, je ne dors pas beaucoup, je cours comme une folle, je réalise l'irréalisable.

Quand j'ai "booké" ça, j'étais dans mes traitements, et j'avoue que je regrettais un peu d'avoir booké un week-end pareil: non mais quelle idée de m'imposer un tel rythme stressant! Et puis tout à coup que je suis enceinte, ou alors atterrée par des crises d'hormones, et que je suis incapable de me rendre au bout de ma fin de semaine débile?

Puis, on a décidé de prendre notre break...

Et là...

J'y repense et je trouve ça complètement honteux et malsain, mais en prenant mon break, je me suis vraiment dit: bon ben, alors, pour mon week-end de fou, c'est pas grave... Pas grave si je me fatigue, si je me stresse, si je vis un week-end infernal et complètement surbooké. Ce sera juste moi.

Bon, dans un sens, il y a une logique là-dedans: vous comprendrez que vivre une fin de semaine mongole avec en plus la crainte d'être en train de saboter ses chances de tomber enceinte, ou d'ovuler, ou pire, d'être en train de faire une énième fausse couche pour cause de surmenage, ce serait tout de même pire que de juste vivre le week-end mongole en question.

Mais d'un autre côté, c'est aussi comme si je considérais que tout ce qui importe et qui mérite qu'on mette des limites, qu'on prenne soin de, c'est cette possibilité de grossesse. C'est le prétexte par excellence pour prendre soin de moi, quoi. Et si ce n'est pas là, je n'ai qu'à me maltraîter à qui mieux mieux, qu'est-ce que ça peut bien faire de toute façon...

Ridicule, hein?
Et surtout, représentatif de combien j'ai de la difficulté à me considérer avec importance, avec respect, à mettre des limites seulement pour mon bien-être et mon bonheur à moi.

Ben voilà. Je ne sais pas quoi d'autre ajouter, sinon que ça me frappe, et que je vais faire de grands efforts durant ma pause pour prendre soin de moi. Même si je ne suis pas une potentielle future maman. Même si je suis juste moi.


jeudi 29 avril 2010

Trop inspirant - vidéo de sensibilisation

Rien à dire d'autre que : allez voir ça, ça dit pas mal tout...

http://vimeo.com/11214833

Pour décrocher...

Ah, l'éternelle difficulté: décrocher...

Pas juste le dire, mais le faire: décrocher pour vrai, arrêter de vouloir, se permettre réellement de ne plus être la victime de cet éternel cycle des espoirs et des déceptions...

Plus facile à dire qu'à faire. J'approche de mon jour 14 de décrochage, déjà. J'y pense moins, au bébé, à mes ovules, à la vie qui ne veut pas faire de moi une maman. J'y pense moins, mais j'y pense encore un peu, trop à mon goût. J'veux décrocher, là, pour vrai!! Pas décrocher pour que ça marche, en ayant en arrière pensée les foutues histoires de toutes celles pour qui ça a marché pile au moment où elles ont supposément arrêter d'y penser...

Eh ben, que je me suis dit, pour ne plus y penser, pour lâcher-prise vraiment, il ne faut pas juste que j'arrête d'y penser. Il faut que je pense à autre chose.

La semaine dernière, je me suis donc mise à la recherche frénétique de quelque chose sur quoi diriger mes énergies. Ce ne sont pas les idées de projets qui manquent, mais encore faut-il trouver "la bonne affaire"... Toutes sortes de trucs me sont passés par la tête: partir en voyage, retourner à l'école, concrétiser enfin mes projets créatifs (livres à écrire, chansons à endisquer...) qui traînent sur les tablettes depuis trop longtemps...

À vrai dire, la vraie affaire, c'est probablement un peu tout ça: j'ai plusieurs projets sur la table, y compris clairer mes dettes, partir en voyage, me la couler douce. On s'est promis un voyage dans le sud pour Noël si jamais je ne suis pas enceinte d'ici-là... Question de nous donner le goût de sourire à l'idée d'un autre Noël le bedon vide...

Peu à peu, avec tout ça, je dois dire que j'ai la tête plutôt pleine de nouvelles choses, et c'est très bien. Ça me fait réaliser à quel point en temps normal mon esprit n'est rempli que de trucs concernant mon infertilité... Des questions du genre "est-ce que dans le fond mon infertilité serait dûe à telle ou telle raison ésotérique??", des peines parce qu'évidemment chaque fois que j'ouvre la télé, la radio, ou facebook, quelqu'un quelque part vient d'accoucher, des "peut-être que ce mois-ci va être le bon... ça me mènerait à tel ou tel mois pour l'accouchement"...

Le décrochage total n'est pas encore là, les vacances aideront sûrement, mais je dois dire que... tout de même, je m'améliore :)

Voilà, dans les prochaines semaines, je vous parlerai sans doute d'autre chose que de bébé, d'ovules et de peut-être que. Parce que bon, mon début de décrochage m'aide à m'en rendre compte: après tout, je ne suis pas qu'une infertile ;-)

lundi 19 avril 2010

Break time

"Et vous, vous avez des enfants?"

"Euh.. non."

"Est-ce que vous en voulez?"

"Ouin.. oui oui."

"Un jour, hein..."

***

Celle qui me pose LA question, c'est une vieille dame, en fait il s'agit de l'arrière grand-mère de mon filleul. Je n'ose évidemment pas lui déballer mon sac d'infertile, elle veut juste bien faire et faire un peu la conversation puisqu'on ne se connaît pas...

Ça se passait samedi.
Samedi, jour du baptême de mon filleul, jour passé à célébrer avec d'autres l'arrivée d'un beau bébé tout neuf, et pour moi, jour 1, jour de déception, jour de "ça n'a pas encore marché", jour de "coudonc c'est quoi le problème", jour de "est-ce que je vais pouvoir vivre ce bonheur là un jour moi aussi?", jour de "pourquoi moi? pourquoi la vie me punit?", et surtout, jour de "je suis plus capable de faire semblant".

Après que la mamie en question m'ait posé ses questions, je suis venue les yeux pleins d'eau, et je suis partie rejoindre mon homme, qui était au sous-sol avec les autres gars. En général, dans ce genre de réunion, c'est ce que je préfère: j'aime mieux les entendre parler de guitare et de bands obscurs qu'être avec les filles pour qui les conversations préférées sont remplies de gaga-gougous, d'idées déco pour la chambre du petit, d'âges en semaines, de céréales et de purées. C'est comme ça: je veux être maman moi aussi, mais je me sens tellement exclue dans ces circonstances-là... et puis je me plais un peu à penser qu'après tout, j'ai un surplus de testostérone qui fait un peu de moi une "tomboy" dans l'âme... :-)

Bref, je suis allée retrouver mon chum. On a parlé un peu en privé, j'ai versé quelques larmes, puis comme tout le monde remontait en haut pour la bouffe, je suis retournée faire semblant. En mangeant, ce sera plus facile de faire comme si, que je me suis dit. Comme si tout était correct. Comme si j'avais le coeur à la fête. Comme si je n'avais pas l'impression d'avoir été choisie pour marraine un peu parce que "je fais pitié". Bref, idées noires à la tonne.

Puis mal de ventre, évidemment. Puis début de règles qui s'arrête, évidemment aussi. Suivi de près par plein de "peut-être que", des histoires de règles anniversaires, des histoires de "tout d'un coup que ce n'était que du spotting??" .

Et puis évidemment non, accroires et histoires rapidement démolies par le retour en force des règles. Re-déception immense, encore plus forte que la première. Dur dur de vivre tout ça quand on est avec plein de gens et que c'est sensé être un événement familial heureux. Honnêtement, j'avais juste le goût d'être toute seule à maudire le ciel de me faire vivre ça. Et en même temps, je me sentais terriblement coupable et déçue de ne pas me sentir disponible pour vivre la journée de baptême du petit avec les autres, dans le plaisir et le bonheur, comme il se doit. J'ai le don d'être off-beat, des fois...

***

Dimanche, j'ai pu passer la journée bien seule chez-moi. Paralysée par mes crampes, je n'ai presque pas bougé du lit. J'ai écouté des insignifiances à la télé, ça fait du bien. J'ai lu des trucs sur l'adoption. J'ai pleuré, j'ai ragé, je me suis dit que bordel, je suis quand même déjà tombé enceinte naturellement... comment ça se fait que ça ne fonctionne pas même si on a pris tout ce temps pour finalement régler mon maudit problème d'ovulation? Est-ce que je vais être une de celle qui sera en fin de compte confrontée à l'inexplicable? Est-ce qu'on pourra dire que notre infertilité est en quelque sorte inexpliquée, finalement? Je ne veux pas ça!! Depuis le tout début du processus, je me rassure continuellement en me disant: au moins, je suis chanceuse: je sais ce que j'ai. Et les médecins connaissent bien ma situation. En plus on est déjà tombés "enceints" tout seuls, par deux fois...On est dans du connu, tout va bien aller. Mais là, si j'ovule et qu'il ne se passe rien, on va faire quoi?

Bon, je sais, j'ai un peu laissé libre cours à la panique. Après tout, ce n'est que la deuxième fois que j'ovule sous sérophène... Mais j'ai pris cette déception là plus difficilement que la première. La première fois, ça ne regardait pas pour que j'aie une ovulation, et on se sentait acculés au pied du mur, on s'était fait dire que le sérophène semblait ne pas fonctionner pour moi, et qu'il faudrait revoir le médecin pour voir quelles seraient les options qui s'offraient à nous. Et finalement, cadeau du ciel, à la dernière écho un peu tardive, un beau follicule tout prêt!! On était aux anges, cette simple potentielle ovulation venait de me faire crier euréka: euréka on a trouvé le traitement qui va peut-être marcher, euréka on va avoir des ovulations "normales", euréka on sort un peu de l'expérimentation, de l'enquête, du taponnage et de l'essayage de produits sans succès. On a la formule, le produit, la dose, et surtout, un résultat. Bref, juste d'ovuler, j'étais folle comme d'la marde.

Après, que je ne sois pas tombée enceinte, c'était un peu décevant, c'est sûr, parce que j'aimerais bien à chaque fois que le petit miracle se produise... j'aimerais surtout réparer toutes ces injustices subies en me disant que telle affaire ou telle autre aura fonctionné du premier coup au moins. Bref, j'aimerais me sentir chanceuse, choisie, pour une fois, plutôt que d'avoir l'impression d'être éternellement celle qui attend d'être choisie et dont personne ne veut pour son équipe de ballon chasseur.

Mais bon, malgré cette fantaisie de vivre une chance pour une fois, je me disais: si ça ne marche pas du premier coup, c'est quand même normal. Statistiquement, je veux dire... Bref, j'étais déçue, mais dans une mesure raisonnable. Et puis qui dit jour 1 dit début de cycle, et nouveau cycle d'essai à préparer... et nouvel espoir pour bientôt. Je me souviens que je trouvais que ça se passait très vite, et je me sentais complètement dépassée par les événements, mais en même temps, ça m'aidait à focuser sur ce qui s'en venait plutôt que sur ma déception.

Mais là...
Là je me disais que ça aurait été raisonnable que ça fonctionne, la deuxième fois. Je ne sais pas pourquoi j'avais ça en tête. Parce que ce n'était plus la première fois, bêtement. Parce que mon follicule était bien plus gros que la première fois, et était prêt bien plus tôt que la première fois aussi, je me disais que j'avais un genre de super-ovule. Qu'il y avait peut-être plus de chances...

Et le fait que ça ne fonctionne pas alors que tout est là, prêt, contrôlé, en santé, et bien... je ne comprends pas. Je ne comprends pas pourquoi. Ça me ramène, finalement, à cette partie inexplicable de l'infertilité, à ce pourquoi moi qui fait si mal et qui ne trouvera sans doute jamais de réponse.

On s'est penché sur l'adoption, ensemble. On en a parlé. On est favorables à ça, mais ce n'est pas quelque chose qui se décide une fois, comme ça, sur un coup de tête. Tranquillement, l'idée commence à faire son chemin. On verra. Peut-être que ça sera ça finalement. Chaque fois que j'y pense, je ne peux m'empêcher de songer au fait que la seule poupée avec laquelle j'ai vraiment aimé catiner quand j'étais petite, c'était une poupée noire avec un petit pyjama de toutes les couleurs...

Pour le moment, il nous reste une prescription de sérophène. Et on ne la prendra pas tout de suite. J'en ai marre d'être sur les hormones, j'en ai marre de ne pas me sentir moi-même, de me checker, de ne pas boire, d'être plus catholique que le pape, de faire attention pour ne pas me fatiguer, m'énerver, me stresser. C'est la fin de session qui arrive, et je sais d'avance que je serai fatiguée, énervée, stressée, et que d'avoir à gérer mes hormones, mes espoirs et mes déceptions par-dessus tout ça ne ferait qu'en ajouter. Et si ça ne marchait pas, je sais trop que je me sentirais coupable: j'aurais l'impression que c'est la faute au stress... Bon, d'autant plus que mon ovulation tomberait probablement dans le week-end le plus occupé de l'année, je ne serai même pas à la maison avec mon chum...

Alors voilà: tant qu'à gaspiller un cycle, on se prend un cycle de break. Ça va me permettre de me refaire une santé mentale, de me concentrer sur mon travail sans me sentir coupable, et de ramasser un peu mes sous pour la prochaine fois. Bon, ça coûte pas des millions, mais ça fait quand même un trou dans le budget, à la longue...

Le break, ça compense un peu les petits malheurs, parce que juste à y penser, je respire déjà mieux. Je vais revoir une psy et lui parler à elle de tous mes tourments concernant l'infertilité. Avec mon chum, on s'est entendus pour ne plus en parler pendant le break. Pas trop du moins. Ni des traitements, ni de l'adoption. Je pense qu'on a comme besoin de faire au moins semblant d'avoir une vie normale.

Et puis à part de ça, je vais me sentir mieux physiquement, plus libre, moins épuisée par les médicaments... Je vais pouvoir prendre un verre à mon souper de vendredi, tiens!! Je ne vais pas calculer, compter les jours, checker ma glaire tout le temps, être toujours à l'affut des moindres sensations dans mon bas-ventre, être stressée d'être menstruée, me demander si on a baisé correctement, suffisamment, au bon moment.... Ouf!! Ça va faire de la place dans mon cerveau pour plein de trucs plus amusants: créer, bouger, profiter du printemps et de mes amis, rêver à mes vacances d'été et à nos randonnées de kayak à venir.

Mmmh. J'ai déjà pensé au fait que je pourrais y prendre goût. Je pourrais avoir envie d'attendre à l'automne avant de reprendre du sérophène. Des fois ça me fait peur, je me dis que je pourrais ne jamais avoir envie de recommencer tout ça... mais en même temps, je sais bien que ça va finir par me reprendre. Suffira que je croise une poussette sur la piste cyclable...

vendredi 16 avril 2010

J'en peux plus!!

Aujourd'hui, jour 13 après l'ovulation, je suis probablement à 1 ou 2 jours d'en avoir le coeur net... Ça tombe bien, parce que je n'en peux plus d'attendre! Je n'en peux plus de songer à mes projets pour l'été et l'automne prochain, sans savoir si j'aurai à ce moment là, le bedon rond ou le bedon vide...

Honnêtement, j'ai l'impression que ce sera partie remise... J'en espère autrement, bien sûr, mais j'ai pas l'impression que ce sera positif cette fois. Simple feeling, ou simple protection pour m'éviter un peu de déception...

Et si c'est partie remise, et bien, ce ne sera pas pour tout de suite. J'attendrai probablement juin ou juillet, le temps que mon "rush de fin d'année" se passe un peu. Des fois je me demande si je n'attendrais pas carrément à l'automne, question de pouvoir profiter de mon été bien comme il faut... C'est tellement bizarre, cette seule idée arrive à me décevoir et à m'enthousiasmer en même temps... Mais bon, depuis les débuts de toute cette épopée du peut-être-bébé-à-venir-un-jour, je n'en suis pas à une contradiction près! Des fois j'ai l'impression que ma vie entière depuis des années est teintée de ce perpétuel sentiment doux-amer...

Bon, j'ai le moral dans les chaussettes. Il pleut. Je pense que j'ai attrapé un rhume.
Y'a des jours comme ça... ;-)


lundi 12 avril 2010

Symptômite aigue

Ben quoi... c'est un peu inévitable, dans les circonstances!

Bon, cette fois, ce n'est pas une vraie "symptômite", je l'avoue: ma période de sagesse des derniers jours m'a tout de même un peu aidée à ce sujet. J'ai arrêté, en somme, d'écouter les moindres gazouillis de mon corps, à la recherche de quelque chose qui pourrait me convaincre que ça a marché... Donc, qu'ils aillent au yâble, tous les "J'ai teeeeellement faim, ça veut peut-être dire quelque chose?" et tous les "Le coeur me lève, youppie!" du monde entier. Tout ça, ça ne veut rien dire de toute façon, vous et moi, on le sait trop bien.

Par contre...

Y'a tout de même un truc qui me turlupine. J'ai mal au ventre.
Le mois dernier, j'avais eu mal un peu après l'injection d'ovidrel, puis, ça avait passé...
Cette fois, on dirait que c'est pour ainsi dire toujours présent... Ça a commencé environ 5-6 jours après l'ovulation, et ça perdure. Est-ce que ce serait le fameux mal de ventre de type "règles qui s'annoncent mais ne se pointent pas finalement" ? Je l'espère, bien sûr, mais pas trop. Grand risque de lourde déception, ici.

Allez, souhaitez-moi courage, il ne reste que 5 jours et demi à attendre...




vendredi 9 avril 2010

La larve

Bon, bon, ne vous faites pas d'idées trop vite!!

La larve... c'est moi ;-)

Écoutez, je sais pas si c'est l'ovidrel, si c'est l'attente, le temps gris, l'envie de rêver que ça ait marché cette fois, ou encore l'impression que ça n'a pas "pogné"... mais ces jours-ci, je ne vaux pas cher la livre, je vous le dit! Je n'ai envie de rien faire, en fait je suis particulièrement douée pour faire la crêpe sur mon divan, pour dormir et pour manger... mmmh, j'excelle, vraiment!

Je suis donc en train de vivre un deux semaines de profonde improductivité, même si j'essaie un peu, quand même, de me ressaisir et de faire ce que doit... Et moi qui d'habitude tombe facilement dans la culpabilité de ne rien faire, ou de ne pas être suffisamment productive, cette fois, bien franchement, j'y prends plaisir...

Je pense que je vais déjà commencer mon compte à rebours avant les vacances d'été :-)

lundi 5 avril 2010

Trop lucide

Eh ben voilà, les dés sont jetés, à nouveau.

Cette fois-ci, c'est bizarre... ma brève déception du mois dernier est encore toute fraîche, pas intense ni si douloureuse que ça, mais fraîche quand même, parce qu'un cycle normal, c'est court en titi! Enfin bref, je ne sais pas si c'est parce que le souvenir de la déception et des idées que j'ai pu me faire le mois dernier est trop frais, mais cette fois-ci, des idées, je n'arrive pas à m'en faire.

Pas d'impression, pas d'intuition, pas de p'tit "youhou, je suis peut-être enceinte!".
Ce n'est pas triste ou décevant ou déprimant, rien de tout ça. C'est juste ça.

On dirait que cette fois-ci, je sais trop. Je sais trop que les doses d'hormones me donnent mal au coeur de toute façon. Je sais trop que les p'tits feelings dans le bas ventre ne veulent rien dire, ni les intuitions, ni les impressions...

Et surtout, maintenant, je sais trop que je n'y peux absolument rien, mais alors là tellement rien. Les dés sont joués, et on verra bien.

C'est plate un peu, mais c'est bien, dans un sens. C'est un peu de la sagesse, non?


jeudi 1 avril 2010

Yess!

Eh ben, dites donc, qu'est-ce que je me félicite de mon initiative!!

Aujourd'hui, jour 14, c'était ma première échographie pour ce cycle-ci. Comme je disais la dernière fois, j'ai voulu essayer de me sauver un peu de $$$ en faisant moins d'échographies que le mois passé...

Mission accomplie!

On s'en sera tirés ce mois-ci avec une seule échographie: aujourd'hui on a vu sur l'écran un follicule de 14 mm d'un côté, et puis un gros monstre dodu de 20 mm de l'autre côté! J'avais l'impression, aussi, depuis le début du mois, que ça me travaillait plus que le mois précédent... C'est toujours agréable de constater que nos impressions ne nous ont pas trop trahie!

Alors donc, voilà, bing-bang, une écho, un gros fofo, l'injection d'ovidrel ce soir, les câlins programmés qui tomberont durant le week-end de Pâques, moment tout indiqué pour concevoir un coco :-)

Si ça ne fonctionne pas cette fois-ci, il me restera une seule prescription de sérophène pour un autre cycle d'essai. Je prendrai probablement une pause avant de l'utiliser, parce qu'après ce cycle-ci, on sera quoi, à la mi-avril, et ce sera le début de la folie de fin d'année... Mois de mai égale trop-de-travail pour moi, donc fatigue et stress... Je garderai donc probablement mon dernier essai pour les vacances d'été qui commenceront tout de suite après.

À moins que ça ne marche cette fois, bien entendu!

Ah oui, un autre truc: dernièrement, je me suis remise à l'entraînement. J'allais bien à la piscine une ou deux fois par semaine depuis janvier, mais ça ne suffisait pas. Alors je me suis mise au wii-fit, presque tous les jours, et pour la première fois de ma vie, j'ai... perdu 5 lbs! Même si je considère que je ne suis pas tant d'embonpoint que ça, j'avoue que perdre un 20 lbs ne me ferait pas de tort, surtout qu'apparemment ça pourrait faire la différence dans mon cas.

Alors voilà, j'ignore si mes résultats glorieux de l'échographie d'aujourd'hui sont directement reliés avec mes efforts des dernières semaines, mais quoi qu'il en soit, c'est encourageant, et ça donne envie de continuer!

Sur ce, je vais aller bouger un peu... :-)