samedi 30 juillet 2011

Muette...?

Ouaip, on peut dire que j'ai été plutôt silencieuse dernièrement...! Je vous ai lues, par contre :)

C'est que j'ai un peu de difficulté à identifier précisément ce que je vis ces temps-ci... Moi qui ai toujours des mots plein les doigts pour décrire ce qui m'arrive et comment je vis mes trucs... Là, disons, c'est un peu le flou.

Ben premièrement, je suis déçue. Commençons par ça. J'avais espoir dans les médecines douces, j'y croyais. J'avais l'impression qu'une intuition me guidait vers ça, et j'étais toute contente de m'écouter, d'avoir un feeling clair à propos de la direction à prendre, moi qui suis toujours si ambivalente. Et bien, à date, les herbes et les teintures, c'est définitivement pas assez puissant pour mes opk à moi. Ça fait deux cycles longs que je me tape, pas ultra longs comme j'en ai déjà eu auparavant, mais plus longs que les cycles que j'ai eu au naturel au cours de la dernière année. C'est dire si c'est décourageant...

J'ai eu une passe d'écoeurantite aigue de tout ce qui ressemble à une privation. Le régime. Le "pas de sucre, pas d'aliments à indice glycémique élevé, pas de farine blanche, pas de ci, pas de ça"... Je n'étais pas si stricte que ça sur le régime, mais avec toutes les teintures à prendre en plus, les tisanes, les décoctions, les mille et un conseils genre "boire de l'eau chaude citronnée à jeun tous les matins, manger des feuilles d'endives avant chaque repas, faire des cataplasmes de chou sur le bas-ventre"... À un moment donné, j'avais l'impression que ma démarche avec l'herboriste + le régime + l'exercice + les restrictions et les autres conseils, c'était une job à temps plein! Alors vous comprenez, quand un truc fastidieux ne fonctionne pas... Pffffff! Par-dessus bord, les régimes et les chichis aux herbes!!

Je n'ai peut-être pas été assez patiente, peut-être que ça aurait pris 2-3 mois encore avant de faire effet, je ne sais pas... et dans un sens, je me trouve un peu impulsive... Mais en même temps, il y a bien des années déjà que je fais preuve de patience.

J'ai donc eu, ce mois-ci, quelques jours de pseudo "défonce" : j'ai mangé des cochonneries, j'ai arrêté le sport, je suis tombée dans le sucre, et maudit que c'était bon!! C'était rien de bien excessif... juste de manger UNE rotie au n-u-t-e-l-l-a me semblait comme du délire...

J'ai réfléchi. Je me suis rendue compte que tout ça, je ne le faisais pas pour moi. Je le faisais "pour que ça marche", pas pour ma santé à moi. Sans égard pour moi, pour ce que les privations me faisaient vivre. Dans ma tête c'était comme si ça allait de soi: tu veux un bébé, et tu apprends que ça pourrait t'aider de faire tout ça? Eh bien, fais-le, et ne chigne point. Si tu trouves ça dur, si ça te pourrit la vie, ça n'a aucune importance. TU n'as aucune importance, autrement dit...

Voilà. Alors là, je ne sais plus trop quoi faire. Je ne sais plus trop ce que je veux. J'ai recommencé à faire un peu attention à ce que je mange, mais pas dans l'espoir que ça me fasse avoir des cycles normaux ou quoi que ce soit. Juste pour moi. Parce que, quand même, ça fait du bien de soigner sa santé, de perdre des livres en trop, de se trouver belle et de se sentir bien.

J'ai rendez-vous à la clinique à la fin août, pour faire le point. Pour voir si un autre truc que le sérophène pourrait être moins pire côté effets secondaires. Pour savoir aussi si ça pourrait être une bonne idée pour moi de prendre la pilule quelques mois et de laisser mes ovaires se reposer... Ça me donnerait un break en même temps, parce que ces deux derniers cycles, ils ont été longs, et difficiles à passer aussi. Menstruations hyper douloureuses, longues, archi abondantes. SPM interminables.

J'ai lu ça souvent, cette histoire, de reprendre la pilule anti-conceptionnelle pour faire reposer les ovaires... Je ne suis pas médecin, mais ça fait du sens, il me semble. Quand j'ai téléphoné à ma clinique pour parler à une infirmière, elle m'a dit qu'elle n'avait jamais entendu parler de ça... Euh... c'est parce que c'est TOI qui travaille dans une clinique de fertilité, là!!! Est-ce que je peux vraiment être plus informée qu'une fille qui fait ça à longueur de journée, ou bien ce que j'ai lu c'est vraiment n'importe quoi? Savez-vous quelque chose sur la question?

J'essaie d'attendre mon rendez-vous pour faire le point. (C'est difficile, vous en conviendrez!) Je n'ai jamais été super chaude à l'idée de l'insémination ou de la fiv... simple lâcheté personnelle, ou peut-être, simple conscience de mes limites: j'en ai déjà assez de tout ça. Je suis tannée, ça me fatigue, ça m'use, j'ai envie de passer à autre chose, je le sens de plus en plus. Il aurait fallu que j'étire moins mes démarches, que j'essaie des inséminations plus tôt dans le processus, que je "clanche" plus rapidement tous mes examens et mes essais... Mais je n'étais pas capable. Je n'arrive pas, moi à me taper plein de cycles médicamentés d'affilée, je trouve ça trop dur, et sur le corps, et sur le moral. Je suis peut-être un peu petite nature, un peu plaignarde, un peu fragile, mais tant pis, c'est ça qui est ça, et il est grand temps que je m'assume. Et voilà, on a pris notre temps, on a pris des breaks, le temps passe et ça use...et là, le moment se rapproche ou on va devoir trancher: soit on persiste encore, soit on arrête, on se dit qu'on a bien essayé, que ce n'est pas grave, et qu'on adoptera dans quelques années, c'est tout. Une partie de moi voudrait bien tout de suite trancher, et me dire "tant pis, allons-y pour l'adoption". Des gens me disent "Mais pourquoi vous n'adoptez pas tout en continuant d'essayer??" (oui oui, bien sûr avec toujours la fameuse arrière-pensée qu'une fois l'adoption réglée, je tomberais inévitablement enceinte, c'est bien connu...)... Mais pour moi ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. C'est un enfer, vivre un cycle naturel avec ces foutus problèmes d'ovaires. Chaque SPM est un cauchemar psychologique, chaque attente m'épuise, chaque menstruation est pénible à souhaits physiquement... et ça fait trop d'année que j'ai l'impression de subir mon corps 4 semaines sur 5, contrairement à quand je prenais la pilule. Ça fait plus de 10 ans que j'ai arrêté la pilule contraceptive, et je me souviens, même au tout début, à chaque mois je me disais que ça n'avait aucun bon sens, que je n'allais pas être capable de vivre ça mois après moi, que j'allais finir par flancher et reprendre la pilule... Surtout que j'avais arrêté de la prendre carrément par idéologie granole du genre "j'veux pas prendre de vilaines pilules..." !

Eh bien voilà! C'est pour ça que pour moi, il ne sera probablement pas question d'adopter tout en laissant aller la nature, au cas ou ça marcherait en miracle... Si on tranche et qu'on décide d'adopter, la pilule, vous pouvez être certaine que je vais la reprendre, et me payer quelques années de menstruations légères et d'humeur égale. Je me le mériterais bien, il me semble!!

Tout ça rend la décision lourde, chargée, importante. On en parle un peu, on ne sait pas trop, on sent qu'on approche du moment ou on va décider vraiment. De mon côté, je me rends compte que le deuil d'un potentiel enfant biologique, et le deuil de la grossesse surtout, ne sont pas si faciles... alors j'hésite. Une journée je me dis que je m'en fous, que rien ne vaut que je me rende la vie pénible à vouloir à tout prix tomber enceinte... qu'on n'a qu'une vie à vivre, et que j'ai déjà bien assez donné dans la volonté, les échecs, les montagnes russes...
Et le lendemain, je ne sais plus, je ne me sens plus prête à abandonner l'idée de vivre enfin cette grossesse, je me dis que je pourrais regretter de ne pas avoir TOUT essayé...
Et puis encore d'un autre côté, je me réponds qu'on n'a jamais tout essayé... il reste toujours un truc de plus, une tentative supplémentaire qu'on peut faire...

Et puis, est-ce que je veux des enfants au point de vouloir tout faire pour en avoir? Je ne sais même pas!!

Vous voyez: j'ai été muette ici depuis quelques semaines, mais on ouvre la porte, et hop! c'est l'interminable charabia qui repart!! ;-)

Pour le moment, je ne sais pas quoi penser, mais je me dis que ça se placera sûrement. A un moment donné, ça me semblera évident. Et puis on va voir ce que la doc va me dire à la fin août... En attendant, je travaille, je chante, je profite un peu de l'été, je me prépare une belle rentrée sur mesure. Mais ça, j'y reviendrai :-)

Voilà. J'en avais pas mal à dire, finalement... !




dimanche 10 juillet 2011

Outrée!!!!

Salut!

(oui oui, je suis de retour!)

(oui oui, j'ai eu de belles vacances, mais pas assez longtemps!! j'y reviendrai!)

Je ne m'en viens pas vous écrire mes récits de vacances, mais simplement faire une petite montée de lait sur quelque chose que je viens d'entendre à la télé, à l'instant...

C-l-e-a-r-b-l-u-e annonce un test d'ovulation numérique dans une pub télé, et ma foi, je rêve: dans la pub ils disent: augmentez vos chances de concevoir NATURELLEMENT. Avec une petite emphase sur le mot naturellement, comme si un test d'ovulation était une alternative aux façons de concevoir "non-naturelles". Comme si on était des nunuches qui se garrochent sur la pma et les façons "non-naturelles" de concevoir, sans même avoir d'abord essayé de concevoir naturellement, sans même avoir pensé "tiens, c'est vrai, je pourrais essayer de repérer mon ovulation!"

Moi j'me lançais dans la fiv, tiens, comme ça, par pur plaisir et impatience d'acheter des suces et des pyjamas roses ou bleus... j'avais pas pensé qu'au lieu de tout ça, je pouvais utiliser un test d'ovulation et augmenter mes chances de concevoir NATURELLEMENT!!

Ah là là... qu'ils aillent tous au diable!!! pfff!!