vendredi 25 septembre 2009

Jour J

Aujourd'hui, c'était le jour J. Ou plutôt le jour O. Comme dans Ovo.

Ce matin, j'ai rassemblé tous mes petits papiers: les photocopies de mes documents médicaux, mon bilan hormonal, mon résultat d'échographie, etc. Le bataclan du dossier fertilité, quoi. J'ai ramassé tout ça, et puis on est enfin partis, direction la clinique Ovo. L'attente n'a pas été si longue que ça pour ce rendez-vous, mais mine de rien, je l'avais bien attendu, ce jour.

J'espérais un médecin compréhensif, gentil, empathique. J'ai eu un médecin... correct. Le seul mot qui me vient, c'est "correct". Notre rencontre a duré 10-15 minutes, peut-être 20, mais bon, ça m'a paru court. Je lui ai fait un topo rapide de la situation: les opk, le metformin, les fausses couches répétées...

C'était un monsieur bedonnant avec une grosse moustache et un "casting" de banquier, et j'avoue que ça me faisait drôle de raconter froidement ma réalité gynécologique, source de tant de vagues émotionnelles dans ma vie, à cet homme. Pendant un moment, je me suis ennuyée de l'approche douce et féminine de ma médecin de chez Procréa...

Pendant tout l'entretien, il ne m'a presque pas regardée, il paraît... À vrai dire, je n'ai pas trop remarqué, c'est plutôt monsieur le chum idéal qui a été outré. "T'as pas vu? Il me regardait toujours MOI quand il parlait, il ne t'a pas regardé de toute la rencontre!" Je n'ai rien vu, j'étais trop nerveuse, je pense. J'ai été incapable de "mentir" à propos de mes 3 fausses couches, et j'ai bel et bien dit la vérité: j'en ai fait deux, mais je soupçonne en avoir fait une non documentée, il y a longtemps. À vrai dire, je fais plus que soupçonner: j'en suis convaincue, mais c'est drôle, dans ce bureau qui ressemblait à tout sauf à un cabinet de médecin, devant ce monsieur qui ressemblait à tout sauf à un médecin, j'ai eu l'impression que mes convictions pèseraient bien peu dans la balance. Moins que la science, du moins. Je n'ai donc pas su dire "J'ai fait trois fausse couches", point. Pas menteuse, finalement, la madame. Trop peur de l'autorité. Sitôt sortie du bureau, je m'en suis voulu. Peut-être que j'aurais dû? Peut-être que ce serait bien que je passe tout le bataclan de tests qu'ils appellent le bilan des fausses couches à répétition? Est-ce que j'ai vraiment envie de me taper tout ça? Mais d'un autre côté, est-ce que j'ai vraiment envie de refaire une autre fausse couche avant que finalement, on investigue pour de vrai?

Enfin bref, je critique, là, comme ça, parce que sur le moment, j'ai vraiment eu envie de m'effondrer en larmes dans le couloir: toute cette attente pour ça, tous ces espoirs pour ça, tout ça pour me sentir aussi accueillie que si je me faisais appeler au téléphone pour participer à un sondage.

Dans la salle d'attente, le silence nous a semblé morbide. Ce silence imposé que chacun s'efforce de respecter dans les salles d'attente, on ne sait pas trop pourquoi. On dirait que nous étions tous une bande d'endeuillés assis dans nos chaises, et que le moindre rire ou cri d'enfant semblait choquant. N'importe où, dans la rue, au magasin, à la piscine, un cri d'enfant, ça va. À la clinique de fertilité, c'est bizarre un peu, juste un peu plus bizarre que d'habitude...

Bon, alors trève d'apitoiement sur moi-même, le tout s'est quant même bien terminé. Au bout du compte, je suis sortie de là avec les prescriptions que je souhaitais avoir, et au fond, je suis du même avis que ce médecin. Aussi, l'infirmière avec qui notre rencontre s'est terminée, et qui s'est occupée de nous expliquer la marche à suivre pour nos prochains essais, a été, quant à elle, très gentille, plus humaine et plus chaleureuse. Au moins!

Alors voici: il paraît que les avis médicaux sont mitigés à propos du metformin. Le doc nous a expliqué que depuis quelques temps, la tendance était de prescrire d'abord le metformin, puis d'ajouter du clomid ou du sérophène à la médication par la suite si le metformin seul devait ne pas fonctionner­... Or, récemment, l'efficacité du metformin pris seul semble être contestée par quelques études, et paraît-il que certains médecins changent leur fusil d'épaule en prescrivant d'abord le clomid ou le sérophène, et en y ajoutant plus tard le metformin si jamais le sérophène ou le clomid ne fonctionnent pas.

Conclusion de tout ça en ce qui me concerne: je vais maintenant pouvoir passer à l'essai avec les deux médicaments combinés, et en plus, j'aurai une échographie à passer au jour 12 du cycle pour vérifier que l'ovulation est de bonne qualité... L'hypothèse de base étant que mes fausses couches seraient dûes à une ovulation de mauvaise qualité (hypothèse à laquelle j'adhère), je suis, au final, bien satisfaite de cette nouvelle procédure. Finalement, ce sera pratiquement la même marche à suivre que si j'allais en insémination artificielle, excepté pour "l'insémination" en tant que telle, que nous aurons tout le loisir de réaliser nous-mêmes naturellement à la maison. ;-)

C'est donc le début d'une série de jours J... Le début du cycle, le début de la prise du sérophène (qui devra être pris du jour 3 au jour 7 du cycle), le début des "nouveaux" essais, l'échographie... et la suite, qui sera positive je l'espère!

Pour le moment, je dois commencer par me remettre au metformin. Il me faudra sans doute un bon mois pour m'y faire à nouveau, et puis on déménage cette semaine, alors je doute que le prochain cycle soit le premier cycle d'essai... à moins bien sûr que le présent cycle soit interminable. On attendra peut-être sagement aussi le cycle suivant, question d'être installés, replacés dans une nouvelle routine. Ou peut-être pas non plus... On verra!

Voilà!

En terminant... je voudrais juste vous remercier, mes lecteurs et lectrices... Ça me fait un plaisir immense chaque fois que j'apprends qu'une nouvelle personne est venue me lire, d'autant plus que je sais que plusieurs d'entre-vous ne vivez pas nécessairement l'infertilité... Bref ça me touche beaucoup que vous preniez le temps de venir vous tenir au courant :)



jeudi 24 septembre 2009

le B-A BA des OPK

OPK, ou SOPK, ou OMPK... et toutes les autres variantes:

Ovaires polykystiques (OPK) , Syndrôme des ovaires polykystiques (SOPK), Ovaires micro polykystiques (OMPK)

D'après ce que j'ai pu lire, ce syndrôme, ou cette "condition" n'est pas unique: il y a plein de cas différents d'OPK, des symptômes plus ou moins prononcées, des débalancements hormonaux plus ou moins prononcés également, des durées de cycles menstruels très variables d'une femme atteinte à l'autre, la présence de kystes nombreux ou pas sur les ovaires, pas de kystes du tout (du moins pas de kystes assez gros pour être détectés par échographie)... Enfin bref. C'est différent pour tout le monde, quoi.

Je ne peux donc parler que de mon propre cas: j'ai toujours eu des menstruations très irrégulières, douloureuses, abondantes, et des cycles menstruels assez longs. Jusqu'à ma première fausse couche "officielle", c'est-à-dire jusqu'à il y a 2 ans, mes cycles duraient entre 35 et 45 jours, presqu'à chaque fois. Les copines qui se plaignaient d'avoir 2 jours et demi de retard me faisaient bien rire...

Puis, après la fausse couche, ça a empiré, et je me suis retrouvée avec des cycles durant plutôt entre 50 et 60 jours. Plus souvent 60 que 50.... Quand on attend la prochaine menstruation, disons qu'à 60 jours, on attend longtemps... Certaines filles qui ont les OPK vivent encore bien pire, et n'ont pour ainsi dire presque jamais de règles.

"Mais....", vous demandez-vous....
".... Comment ça se fait??"

Et bien voilà comment moi je l'ai compris. Je ne suis pas médecin, mais je me suis documentée, tout de même, et j'ai un médecin qui m'a expliqué le fonctionnement de ce truc d'une façon simplifiée, sûrement, mais efficace.

En gros, le fond du problème, c'est un débalancement hormonal. Pour ma part, dans les résultats de mon bilan hormonal, qui consiste simplement à analyser les taux des différentes hormones par prise de sang, c'est très clair: tout semble normal, sauf pour la testostérone. Y'en a trop. Ce surplus de testostérone, en plus d'occasionner quelques désagréments chez certaines femmes tels que surplus de poids difficile à perdre et pilosité dite "androgénique" (autrement dit, à des endroits où elle est indésirée chez les mesdames...), trouble le bon fonctionnement hormonal de l'appareil reproducteur...

Normalement, les hormones envoient des messages au corps, et font en sorte que le cycle menstruel se déroule comme il se doit: la maturation d'un ovule, la préparation de l'utérus à recevoir un éventuel oeuf fécondé, la libération de l'ovule, puis le déclenchement des menstruations dans le cas où il n'y a pas fécondation. Ou alors, l'implantation de l'oeuf fécondé s'il y a lieu.

Chez moi, et c'est probablement ainsi chez plein d'autres femmes avec les OPK, la testostérone trouble l'équilibre hormonal. Y'en a trop. En somme, elle crie plus fort que les autres! Résultat: le cours normal des choses n'a pas lieu. Les ovules, présents dans les ovaires, mûrissent sûrement un petit peu, mais pas assez. Peut-être même pas du tout. Il y a probablement plein de cycles sans aucune ovulation, et donc tous ces petits débuts d'ovules restent emprisonnés dans les ovaires, formant sur eux de microscopiques bosses et leur donnant une surface ayant un peu l'aspect d'une grappe de raisin. Chez certaines, les bosses grossissent pour devenir de vrais kystes décelables par échographie.

Solution: il faut soit "booster" les autres hormones pour qu'elles puissent faire leur boulot, soit faire baisser le taux de testostérone. Ou les deux, pour mettre toutes les chances de son côté...

Le metformin fait baisser le taux de testostérone, ce qui permet de retrouver un cycle normal, avec de vraies ovulations, et donc de vraies chances de concevoir. Quant à lui, le sérophène (ou le clomid) procède en "boostant" les autres hormones: c'est un inducteur d'ovulation. L'avantage du metformin, du moins comme ça m'avait été présenté par le médecin qui me l'avait prescrit, c'est le côté plus "naturel" de la chose: en somme, tout ce qu'on fait, avec ce médicament, c'est qu'on rétablit l'équilibre normal entre les taux d'hormones. Y'a trop de testostérone, alors on la fait baisser, c'est tout, et le corps reprend ses fonctions "normales". Pas de risque de grossesse multiple avec ce truc.

Par contre, clomid et sérophène stimulent l'ovulation. Certaines femmes y réagissent très bien, d'autres pas... Les risques de grossesse multiple sont accrus: on stimule, on stimule, on booste, on booste... et alors il se pourrait bien qu'au bout du compte, plusieurs ovules soient produits plutôt qu'un seul. Logique.

Pour ma part, avec mes OPK et mes fausses couches précoces au pluriel, il y a de fortes chances que mes ovulations soient de mauvaise qualité. En somme, le metformin n'est pas suffisant. Mon corps et mes hormones font leur travail, mais juste à moitié. J'ovule, mais mes ovulent ne parviennent probablement pas à maturité, et donc ne sont pas aptes à devenir des embryons...

Il se pourrait aussi que la cause des fausses couches soit plutôt une mauvaise implantation. Un manque au niveau hormonal qui ferait en sorte que l'utérus ne comprend pas le message, et ne se prépare pas adéquatement à recevoir l'ovule fécondé.

Voilà pourquoi je passe maintenant aux deux médicaments combinés, avec en prime, permission du médecin de poursuivre le metformin pendant le premier trimestre lors de la prochaine grossesse. Lorsque nous recommencerons les essais, on aura aussi une vérification par échographie, tout juste au moment de l'ovulation, en fait, un peu avant, pour vérifier que l'ovule ou les ovules en devenir sont bien matures, et que l'endomètre a une épaisseur suffisante pour que l'implantation d'un oeuf fécondé se fasse sans tracas. Ça devrait nous rassurer, tout ça!

Et voilà, vous avez terminé votre cours OPK-101 :-)

mercredi 9 septembre 2009

C'est la faute au psycho-pop...

Périodiquement, ça me revient, ce truc... Je lis des choses, je me fais suggérer l'existence d'une influence de la psyché sur le corps par des lectures, des personnes bien intentionnées qui m'en glissent un mot, mon imagination... et bien honnêtement, ça me perturbe au max.

Là, vous voyez, j'étais pas trop mal. Depuis quelques semaines, disons. Super occupée, ne voyant pas le temps filer, me disant "yesss, mon rendez-vous du 25 septembre chez Ovo arrive déjà à grand pas". Positive, donc.

J'ai même une copine (elle se reconnaîtra :O) qui m'a aimablement parlé de quelques livres, dont Le Secret... Et pour tout dire, ça, ça me plaît bien. Ça m'aide, en fait, à demeurer positive, et à me sentir mieux. À ne pas m'en faire. À croire. La foi, ça a beaucoup de bon!

Bref, ça allait plutôt bien, et là, voilà que ces idées de psycho-machin refont surface... Vous savez, ces théories (tout à fait plausibles, j'en conviens) sur l'existence de blocages qui seraient causes d'infertilité...

On y a toutes pensé, je présume...

"Peut-être qu'inconsciemment, je ne veux pas être mère? Peut-être que je n'y crois pas vraiment, et que c'est pour ça que ça ne marche pas? Peut-être que j'ai peur d'être une mauvaise mère... Peut-être que je crois que je ne mérite pas ce bonheur sous prétexte que je ne suis pas parfaite... Peut-être que je préfère rester avec un enfant imaginé plutôt que d'être confrontée à la réalité d'un enfant imparfait, peut-être que j'ai peur de faire subir à mon enfant des trucs qui m'ont moi-même marquée dans mon enfance. J'le savais, aussi, que je n'aurais jamais dû souhaiter être un p'tit garçon quand j'étais une p'tite fille... Me v'là prise avec trop de testostérone..."

Absolument pas utile pour mon bien-être quotidien, ces trucs. Et surtout, surtout, source assurée de tapage-sur-la-tête. De c'est-d'ma-faute. De chu-pas-bonne.

Je vous avoue que je ne sais pas trop quoi faire avec toutes ces idées qui m'embarrassent... D'une part, je serais bien heureuse de trouver "la clef", mais en même temps, ça ne fait pas un peu pensée magique tout ça? Ça ne fait pas un peu fourre-tout? Du type "c'est inexplicable, c'est mystérieux, alors c'est psychologique..." Je veux bien y croire, mais rien qu'un peu. C'est que j'ai l'avocat du diable, dans ma cervelle qui hurle bien fort :"T'en connais beaucoup, toi, des mamans qui n'ont jamais eu peur? Peur d'être mère, peur de perdre le bébé, peur d'avoir un enfant anormal, d'être une mauvaise mère? Peur de perdre sa liberté, peur de l'échec... Alors? T'en connais?"

Mmmh... Pas sûre.

Allez, je vais le dire juste parce que ça fait du bien de le dire, on en connaît même qui auraient voulu de toutes leurs forces perdre leur bébé et qui malgré tout, sont "prises" avec...

***

Avoir des peurs, c'est normal... non?

mercredi 2 septembre 2009

La poussière...

On dit que "la poussière retombe". On dit ça, non? C'est une drôle d'expression, je trouve. J'ai pensé à ça, aujourd'hui. "La poussière retombe". Est-ce qu'on dit des fois que "la poussière remonte" ? Parce que des fois, je vous jure, on dirait qu'elle remonte... On s'énerve, on s'excite, on bouge, on court partout, ça fait du vent, des tourbillons même, et la poussière, elle remonte... Bon, ok, tout ça a peut-être un peu rapport avec le trop-de-temps que je passe à travailler et à gérer ma vie, et le pas-de-temps que j'utilise à des fins ménagères ces temps-ci. Tant pis!

On a finalement fixé notre choix sur un local pour notre travail: un beau grand bureau avec un mur de brique, deux belles grandes fenêtres par lesquelles on voit les chevaux qui se promènent dans le champ... C'est pas donné, mais c'est franchement très beau, et on est bien contents de la tournure que toute cette épopée est en train de prendre. Tellement contents. Trop contents, des fois, je dirais...

Aujourd'hui, j'ai senti un truc... Je m'imaginais bien qu'une fois tout le brouhaha terminé, qu'une fois cessé tout ce remue-poussière de "vite-réglons-tous-les-détails-de-notre-vie-matérielle-avant-la-rentrée", que justement, la poussière, elle retomberait... Qu'il y aurait une période de brouillard: de la poussière qui retombe, ça obstrue la vision quand même un peu... Bref, je le savais, je l'intellectualisais, en fait. Je me le disais dedans mon cerveau: "Ça va venir, fais attention".

Mais là, aujourd'hui, je l'ai senti. Tout d'un coup, un gros "Ouf!" : on a un beau local, donc ça fait au moins un truc de réglé. C'est une grosse partie de la pression qui retombe. Et en même temps, une espèce de panique... J'ai peur qu'une fois tous ces détails réglés, ma fausse couche me rebondisse au visage pour de vrai. Je ne la vis pas trop mal pour le moment, mais c'est fou comme je ne me fais pas confiance... Je prends trop plaisir à être hyper occupée: si vous voulez mon avis, c'est louche. Et si c'était parce que je refoule? Parce que je suis dans le déni? Parce que je refuse de réellement vivre cette perte-là, encore ?

Alors c'est bizarre, je m'observe, je me jauge, tout en essayant très fort de ne pas me juger, ce qui en soi demande tout de même quelques efforts... Je me vois très bien parler avec les gens et me faire demander "Puis, as-tu passé un bel été?"; je me vois très bien ne pas savoir quoi répondre... Je me vois avoir envie de répondre "Ce n'est pas la fin du monde, mais j'ai passé un été de merde", et je me vois avoir peur de faire la victime et de mettre les autres mal à l'aise avec mes malheurs... Des fois je me vois même avoir peur que les autres se mettent à avoir peur de moi, comme si je traînais une espèce de malédiction.

Et pour clôturer le tout, je me vois, répondre en marchant sur des oeufs des "Pas pire, pas pire!", des "Ah oui, ça va bien!", et oser parfois un "Ah ben... finalement j'ai fait une autre fausse couche..." tristounet, tout en insistant un peu trop sur notre légendaire positivisme, sur le fait que je vis donc bien ça, et qu'on a donc bon espoir que la prochaine fois sera la bonne...

C'est difficile de tracer la ligne entre le vrai et le pas vrai de soi... Parce que tout ça, l'espoir, le positivisme, c'est bel et bien là entre moi et le chum idéal avec qui je partage ma vie :O) Quand je parle de ce positivisme, je ne l'invente pas, quand même. Mais c'est dans ma façon d'insister là-dessus devant les autres que je constate qu'il y a quelque chose qui cloche. Je n'assume pas d'avoir vécu un triste événement. Je ne veux pas l'avoir vécu. Je ne sais pas comment être triste devant eux. Et puis bon, je ne veux pas être triste. J'en ai marre, et je ne veux pas faire pitié non plus. Je refuse tout ça en bloc, et du coup, c'est comme une partie de moi que je refuse. Je me contente pour le moment d'être une machine à travailler, et ça me permet de moins voir la poussière.

C'est un brin confus, tout ça. Ça va? Vous n'avez pas trop mal à la tête? :O)

Je suppose que ça va faire un temps. L'excitation, l'énervement, la wonderwoman qui profite de la surcharge de travail de la rentrée pour fermer les yeux sur le brouillard de la poussière... Pour le moment, je ferme mes yeux très fort, en me disant un peu, je l'avoue, "si j'le vois pas, c'est pas là". J'espère que quand je rouvrirai mes "queneuils", la poussière aura, pour de vrai, retombé.