jeudi 24 septembre 2009

le B-A BA des OPK

OPK, ou SOPK, ou OMPK... et toutes les autres variantes:

Ovaires polykystiques (OPK) , Syndrôme des ovaires polykystiques (SOPK), Ovaires micro polykystiques (OMPK)

D'après ce que j'ai pu lire, ce syndrôme, ou cette "condition" n'est pas unique: il y a plein de cas différents d'OPK, des symptômes plus ou moins prononcées, des débalancements hormonaux plus ou moins prononcés également, des durées de cycles menstruels très variables d'une femme atteinte à l'autre, la présence de kystes nombreux ou pas sur les ovaires, pas de kystes du tout (du moins pas de kystes assez gros pour être détectés par échographie)... Enfin bref. C'est différent pour tout le monde, quoi.

Je ne peux donc parler que de mon propre cas: j'ai toujours eu des menstruations très irrégulières, douloureuses, abondantes, et des cycles menstruels assez longs. Jusqu'à ma première fausse couche "officielle", c'est-à-dire jusqu'à il y a 2 ans, mes cycles duraient entre 35 et 45 jours, presqu'à chaque fois. Les copines qui se plaignaient d'avoir 2 jours et demi de retard me faisaient bien rire...

Puis, après la fausse couche, ça a empiré, et je me suis retrouvée avec des cycles durant plutôt entre 50 et 60 jours. Plus souvent 60 que 50.... Quand on attend la prochaine menstruation, disons qu'à 60 jours, on attend longtemps... Certaines filles qui ont les OPK vivent encore bien pire, et n'ont pour ainsi dire presque jamais de règles.

"Mais....", vous demandez-vous....
".... Comment ça se fait??"

Et bien voilà comment moi je l'ai compris. Je ne suis pas médecin, mais je me suis documentée, tout de même, et j'ai un médecin qui m'a expliqué le fonctionnement de ce truc d'une façon simplifiée, sûrement, mais efficace.

En gros, le fond du problème, c'est un débalancement hormonal. Pour ma part, dans les résultats de mon bilan hormonal, qui consiste simplement à analyser les taux des différentes hormones par prise de sang, c'est très clair: tout semble normal, sauf pour la testostérone. Y'en a trop. Ce surplus de testostérone, en plus d'occasionner quelques désagréments chez certaines femmes tels que surplus de poids difficile à perdre et pilosité dite "androgénique" (autrement dit, à des endroits où elle est indésirée chez les mesdames...), trouble le bon fonctionnement hormonal de l'appareil reproducteur...

Normalement, les hormones envoient des messages au corps, et font en sorte que le cycle menstruel se déroule comme il se doit: la maturation d'un ovule, la préparation de l'utérus à recevoir un éventuel oeuf fécondé, la libération de l'ovule, puis le déclenchement des menstruations dans le cas où il n'y a pas fécondation. Ou alors, l'implantation de l'oeuf fécondé s'il y a lieu.

Chez moi, et c'est probablement ainsi chez plein d'autres femmes avec les OPK, la testostérone trouble l'équilibre hormonal. Y'en a trop. En somme, elle crie plus fort que les autres! Résultat: le cours normal des choses n'a pas lieu. Les ovules, présents dans les ovaires, mûrissent sûrement un petit peu, mais pas assez. Peut-être même pas du tout. Il y a probablement plein de cycles sans aucune ovulation, et donc tous ces petits débuts d'ovules restent emprisonnés dans les ovaires, formant sur eux de microscopiques bosses et leur donnant une surface ayant un peu l'aspect d'une grappe de raisin. Chez certaines, les bosses grossissent pour devenir de vrais kystes décelables par échographie.

Solution: il faut soit "booster" les autres hormones pour qu'elles puissent faire leur boulot, soit faire baisser le taux de testostérone. Ou les deux, pour mettre toutes les chances de son côté...

Le metformin fait baisser le taux de testostérone, ce qui permet de retrouver un cycle normal, avec de vraies ovulations, et donc de vraies chances de concevoir. Quant à lui, le sérophène (ou le clomid) procède en "boostant" les autres hormones: c'est un inducteur d'ovulation. L'avantage du metformin, du moins comme ça m'avait été présenté par le médecin qui me l'avait prescrit, c'est le côté plus "naturel" de la chose: en somme, tout ce qu'on fait, avec ce médicament, c'est qu'on rétablit l'équilibre normal entre les taux d'hormones. Y'a trop de testostérone, alors on la fait baisser, c'est tout, et le corps reprend ses fonctions "normales". Pas de risque de grossesse multiple avec ce truc.

Par contre, clomid et sérophène stimulent l'ovulation. Certaines femmes y réagissent très bien, d'autres pas... Les risques de grossesse multiple sont accrus: on stimule, on stimule, on booste, on booste... et alors il se pourrait bien qu'au bout du compte, plusieurs ovules soient produits plutôt qu'un seul. Logique.

Pour ma part, avec mes OPK et mes fausses couches précoces au pluriel, il y a de fortes chances que mes ovulations soient de mauvaise qualité. En somme, le metformin n'est pas suffisant. Mon corps et mes hormones font leur travail, mais juste à moitié. J'ovule, mais mes ovulent ne parviennent probablement pas à maturité, et donc ne sont pas aptes à devenir des embryons...

Il se pourrait aussi que la cause des fausses couches soit plutôt une mauvaise implantation. Un manque au niveau hormonal qui ferait en sorte que l'utérus ne comprend pas le message, et ne se prépare pas adéquatement à recevoir l'ovule fécondé.

Voilà pourquoi je passe maintenant aux deux médicaments combinés, avec en prime, permission du médecin de poursuivre le metformin pendant le premier trimestre lors de la prochaine grossesse. Lorsque nous recommencerons les essais, on aura aussi une vérification par échographie, tout juste au moment de l'ovulation, en fait, un peu avant, pour vérifier que l'ovule ou les ovules en devenir sont bien matures, et que l'endomètre a une épaisseur suffisante pour que l'implantation d'un oeuf fécondé se fasse sans tracas. Ça devrait nous rassurer, tout ça!

Et voilà, vous avez terminé votre cours OPK-101 :-)

4 commentaires:

  1. Bonjour,
    J'ai 2 garçons de 5 et 3 ans. Nous voulions un dernier bébé... Après plusieurs mois à essayer, j'ai apprit que j'étais enceinte... Le jour de mon 3 mois officiel, j'ai senti dans mon ventre comme si on venait de me couper avec un couteau... 4 jours plus tard, je perdais mon bébé. Par la suite, durant 9 mois, j'ai eu une absence de menstruation totale. En novembre 09, j'ai recommencé mes menstruations. Le mois suivant, j'ai à peine été menstruée. En janvier 10, j'ai été normalement et février aussi.
    Mon médecin m'a envoyé voir un gygy en novembre 09 car mes tests de sang était normaux au niveau des hormones. Le gygy lui m'a envoyé passé une écographie... J'ai le MOPK... Nous nous sommes pas protègés et je n'ai pas été enceinte depuis ma fausse couche... Nous sommes toujours en essai et je continue de passer des tests de grossesses car je suis menstrué un mois sur 2 avec des cycle de 22 jours et de 45 jours... en alternance...
    Ce n'est pas facile du tout et nous continuons nos essais bébé 3 ou 4, je ne sais trop quel chiffre lui donné mais on essait fort... Si au printemps 2010, je ne suis toujours pas enceinte... On me donnera des hormones pour m'aider... J'ai peur un peu mais je désire vraiment ce dernier bébé...
    Je vous souhaite bonne chance à toutes! Ce n'est pas facile tout ça et soyez forte.

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  2. Diagnostiquée OPK début d'année 2013
    J'en suis à mon 2ème cycle sous clomid; 1er cycle avec 1cpr de 50mg de J2 à J6 qui n'a strictement rien donné ! Donc rebelote ce mois ci en doublant la dose ... affaire à suivre !
    Je trouve que tu expliques très bien ce qu'est le SOPK ^^

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  3. merci on comprend mieux notre souci.j'ai ete diagnostiqué opk il ya 6 mois et avec lutenyl j'ai fait un cycle de 33 jour jusqu'à ce que ces 2 derniers mois soient 32 jours.j'ai arreté la pilule le mois passé.noarmalement aujourd'hui les regles doiveent arriver.je stresse car je ne sais combien de temps apres la pilule pour etre enceinte..

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  4. Bonjour,
    pour rassurer certaines, voici mon expérience : OPK diagnostiqués en 2003. Depuis lors, j'étais sous diane 35.
    - Juillet 2012 : toujours sous diane 35, je réalise une écho et le gynéco m'annonce que mes ovaires sont nickels
    - Fin août 2012 : Arrêt de la pilule
    - 25 octobre 2012 : début de grossesse sans aucune aide.

    Peut-être que la prise de pilule a corrigé définitivement le problème. On verra bien après l'accouchement si le problème revient...

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