vendredi 19 août 2011

Méga-full-super-extra-poche

Ai eu un pas pire mois d'août, finalement. Ai décroché de bien des choses.
Ai travaillé sur moi. Ai fait le bilan. Ai mis beaucoup d'efforts pour penser à autre chose. Autre chose que la pma, autre chose que les échecs, autre chose que l'injustice de l'infertilité.
Ai fait preuve de bonne foi, ai mis mes énergies ailleurs, ai focusé sur ce que j'ai de beau et de bon, sur d'autres projets.
Me suis trouvée bien bonne.
Me suis même dit que j'acceptais de plus en plus la pocheté de ma situation d'infertile.
Ai été en vacances, ai vu plein d'enfants mignons et de petites familles cutes un peu partout, et ça m'a même pas dérangée.
Ai même réussi à sourire, à simplement les trouver beaux sans arrière pensée, à être presque normale, quoi.
Me suis félicitée.

Ai appris la grossesse de quelqu'un d'assez proche.
Ai été témoin de l'élan d'enthousiasme de tout le monde pour cette belle nouvelle.
Ai été prise dans mes souvenirs, à l'intérieur... la première grossesse, puis la première fausse couche... puis la deuxième...
D'un seul coup tous mes beaux efforts, tout mon beau progrès vers la paix intérieure sont à l'eau.
Ai eu de la misère à fonctionner aujourd'hui. Je porte mes lunettes fumées en tout temps. C'est plus discret.
Retour à la case départ: demain j'ai un souper de famille, ma belle-soeur est enceinte, j'ai peur d'y aller et de me sentir ultra-bord-du-gouffre, à faire semblant toute la soirée.
Sti que j'ai hâte que toutes mes connaissances soient ménopausées, là...

4 commentaires:

  1. Salut ma belle déprimée faut que la vie continue autour de toi même si sa fait mal que sa fonctionne pas pour toi en ce moment .

    Comme on peut pas prédire ce qui ce passeras dans le futur pour ta réussite ou non il faut pas que tu te fasse mal ainsi avec les réussites des autres ou chaque fois qu'une amie t'annonce un bonheur .

    Je sais que tu es infertile ma belle ces pas facile ce que tu vie je te comprend pour en lire des milliers ici sur ces forums.

    Je comprend que ces injuste et je comprend que tu as mal , aime la vie autour de toi ma belle ces petit ange veule vivre autour de toi et si toute les femmes devenait ménoposé autour de la planète laisse moi te dire que ce serait un véritable gouffre total imagine les bouffer de chaleur et les crises de ces femmes on aurait pas fini hi!hi! , aller vaut mieux en rire tu sais...

    Tu sais une acceptation de tout cela au lieu de vider tout ton sel dans tes larmes serait mieux pour tes boites de kleenex hi!hi! encore la note que j'essaie de te faire rire hi!hi! même quand la vie nous envoie les pire épreuves en soi la beauté ces de voir un enfant naître Lâche moi la boite de kleenex ...



    Je sais on envie et on ce demande a chaque fois pourquoi encore une autre autour de moi et pas moi , je comprend ta fatigue moral et ce mal de ne jamais avoir d'espoir qui vienne ces tellement long réussir quand sa arrive et quand on y arrive pas ces le désastre et je comprend que sa ferait du bien de fesser dans un sac de sable parfois juste pour faire comprendre aux autres qu'on a mal d'entendre ce genre de nouvelle pendant qu'on est étiquetter infertile , mautasus de maladie du siècle .

    Hey! sèche ces larmes paye toi un bon show Jean-michèle Anctil lui y vas te changerles idées en humour .

    Gros bisou et bonne nuit chatouille.

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  2. Gros calin ma belle... je te comprend tellement...

    ici aussi quand ma BS est tombé enceinte sa m'a frappé comme un train m'aurait rentré dedans... J'en ai discuté avec elle et mon frère et leur ai demandé de me comprendre... sa ma fait beaucoup de bien et il m'ont beaucoup supporter dans cette épreuve et surtout ma donner le coup de pied au luc que j'avais besoins pour me remettre sur pied et défié la loi de la nature...

    Bonne chance pour la suite... et je pense à toi xXxXx

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  3. @Adel: Merci :-)

    @Chatouille bonheur:

    Écoute, je ne sais pas comment te dire ça de façon douce, et je le voudrais bien parce que je vois bien toutes les bonnes intentions derrière tes messages, mais ça fait quelques fois qu'à la lecture de tes commentaires, j'ai l'impression que tu comprends tout de travers.
    Est-ce que ça se dit, ça? Je ne sais pas. Tant pis, je le dis.

    Dans ton message, il y a plein de "il faut", il faut que la vie continue, il faut sécher tes larmes, il faut ceci, il faut celà... Moi quand je lis ça, je me sens comme si tu me disais que je suis dans le champs ou que je ne suis pas "correcte", c'est à dire bien mal. C'est tout sauf réconfortant, disons.

    Pour moi, comment je vois ça, et comment je vis ça, je n'ai pas l'impression de "me faire mal avec les réussites des autres", ou de me torturer moi-même, ni de me complaire dans mes larmes... Il y a longtemps qu'en thérapie, j'ai appris à identifier cette ligne mince qui sépare l'expression saine des sentiments, et la complaisance dans son propre malheur.

    J'écris sur ce blog parce que pour moi, m'exprimer par écrit, c'est libérateur, ça me fait du bien, ça m'aide à m'assumer, à assumer ce que je vis, à l'accepter. Je m'exprime mieux par écrit qu'en parole; par écrit, j'ai le temps de choisir les termes les plus exacts et précis, pas ceux qui font le plus joli, mais ceux qui représentent le plus fidèlement comment je me sens, ceux qui imagent mon ressenti intérieur. On ne choisit pas les émotions qu'on ressent, alors rien ne sert de me dire que je ne devrais pas me sentir comme ceci ou celà. Si je pouvais choisir par la simple force de ma volonté, ça fait longtemps que j'aurais écrit un livre sur la question et que je serais millionnaire!

    Non, on ne choisit pas ce qu'on ressent, mais on choisit ce qu'on fait avec ce ressenti: l'exprimer ou pas, de quelle façon, quand, à qui. Moi j'écris. J'écris que ces derniers jours, j'ai eu de la peine. J'ai trébuché. Je ne suis pas en dépression prolongée: je vis une émotion ponctuelle dûe à ce qui se passe autour de moi, des circonstances sur lesquelles je n'ai aucun contrôle. C'est peinant, c'est frustrant, et dans mon quotidien, je souffre d'avoir à faire semblant que tout est correct, pour ne pas gâcher la belle existence des autres. Alors ici, je le dis, voilà tout.

    D'autres pourraient privilégier une autre façon de réagir à ces émotions... Choisir de voir les choses différemment, d'essayer d'être zen, positiver... Je présume que pour d'autres personnes ce peut être salvateur, mais cette approche ce n'est pas pour moi. Quand j'essaie de penser autrement, j'ai la désagréable sensation de me renier moi-même, de renier mes véritables émotions, de mettre un masque de fille positive quand à l'intérieur je me sens fragile et triste, de faire semblant. Et ça, en ce qui me concerne, c'est LA recette pour une dépression beaucoup plus pénible et dommageable que simplement admettre: oui, j'ai de la peine, oui, je suis jalouse, oui, je suis frustrée parce que je trouve ça injuste, et confrontant. C'est tout. Ça va passer, et l'écrire simplement va m'aider à le faire passer, voilà tout.

    L'acceptation, c'est bien, mais ça ne s'invente pas. On n'accepte pas une situation en refoulant les émotions qu'elle nous fait vivre, en faisant du déni. L'acceptation ça commence par l'acceptation des petites choses. Accepter que l'émotion est là, la décrire comme elle est, l'exprimer. Rester juste un peu en sa présence, sans chercher toujours à tout pris à la chasser au plus vite pour se mettre un grand sourire faux dans le visage. Accepter qu'elle reviendra, aussi. Arrêter de penser que c'est mauvais ou pessimiste d'être triste. C'est simplement normal.

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  4. J'aime votre réponse à Chatouille bonheur. Bravo!

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