samedi 8 janvier 2011

Rest in peace

Aujourd'hui, jour de salon funéraire. Une très bonne amie de longue date de ma maman est décédée juste avant Noël. Toute jeune, 59 ans, elle allait prendre sa retraite en avril...

Pour moi, petite, c'était comme une tante: on la côtoyait régulièrement malgré la route à faire pour aller la visiter, et je ne faisais pas la différence entre la soeur de ma mère et son amie. C'était la même chose. C'était ma tante.

Elle vivait à la campagne, et je me souviens des visites à la ferme, des animaux, des chiens, des chats, des poules même que je rêvais de flatter (moi pour les bibittes à poils ou à plumes, je ne fais pas de discrimination, je les aime toutes!)... Je me souviens de la maison en bois qui sentait bon, du vieux piano dans le salon, des tourterelles qui chantaient le matin, de ma mère qui semblaient toujours plus détendue et rieuse quand nous étions en sa compagnie, du rire fort et franc de ma presque tante. De la chaleur qui émanait d'elle, sympathique, bonne vivante, du moins de mon point de vue de petite fille. De son amour pour les arts, de combien elle s'extasiait pour tout ce qu'elle trouvait beau, bon, touchant. D'une partition de piano que j'avais photocopiée pour elle. D'une chanson de Jean-Pierre Ferland qu'elle adorait. Des crêpes le matin.

Après, j'ai grandi, je suis partie de la maison familiale, et donc je l'ai revue moins souvent. C'est la vie...

Et là, voilà. Elle n'est plus, et c'est injuste et triste. Et honteux que je ne l'aie pas plus connue.
Et effrayant, parce que n'importe qui peut partir comme ça, n'importe quand, pour rien.
Juste parce que l'heure est arrivée, je suppose, ou du moins c'est ce qu'on se dit pour croire en quelque chose.

Et c'est inspirant, aussi, pour la suite des choses. Parce que ça fait réfléchir, des trucs comme ça. Parce qu'on ne sait pas combien de temps il nous reste, à nous et à nos proches... parce que c'est maintenant qu'il faut profiter de la vie, mon dieu que c'est cliché, mais mon dieu que c'est vrai aussi.

En revenant des funérailles, dans la voiture avec mes parents, on a parlé de tout ça. Des regrets de ne pas avoir fait plus de trucs ensemble, avec elle. Du fait qu'il ne faut pas attendre et penser qu'on a tout notre temps... Des histoires de famille aussi. Des liens coupés avec certains membres de la famille... C'était, comment dire... ça faisait du bien, d'avoir ce moment de conversation avec eux, juste nous trois.

Bref, c'est bizarre, parce que pourtant, c'était triste tout ça, mais... j'ai eu une belle journée.



1 commentaire:

  1. la mort fait partie de nos vie....et nous ne maitrisons pas le temps.
    il faudrait etre capable de vivre chaque jour le dernier...mais "la vie" n'est pas ainsi.
    Avoir dit "je t'aime' au moins une fois à ceux qui nous entourent reste le plus important ..bisous

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