mercredi 13 avril 2011

Histoire de gâteau

Quand j'étais petite et que c'était mon anniversaire, j'avais toujours de beaux gâteaux d'anniversaire... Toujours le même gâteau d'anniversaire, en fait. Toujours le même, mais un bon.

Un bon pour ma mère. Qui aimait le gâteau Moka :-)

Petite, moi, je ne m'en faisais pas avec ça... Du gâteau, quand on a 5 ou 6 ans, n'importe lequel, c'est toujours bon, et plus y'a de crémage, mieux c'est.

Or, voilà: un jour j'ai grandi un peu... puis un peu plus... et puis j'ai réalisé que...

J'aime. Pas. Le. Gâteau. Moka.
Bon.

Et puis tiens, finalement, à bien y penser, je n'ai jamais vraiment aimé ça... Comment dire... Même petite, j'avais cette faculté, étonnante pour une petite si je me fie aux enfants que je connais, de savoir dire "Miam miam, merci, c'est bon, j'en prendrais un 2e morceau", même quand à l'intérieur de moi ça disait plutôt "Bof, il est moyen, ton gâteau..."

Si on résume, j'ai donc passé quelques années à manger du gâteau Moka à mon anniversaire, sans en raffoler, mais sans m'en faire trop avec ça. Puis ensuite, quelques années durant lesquelles je me disais que non, vraiment, je n'aimais pas ça... Et pire encore: quelques années, je dis bien années, avant de seulement oser dire "Tsé, maman, le gâteau Moka... borf... j'aime pas vraiment..."

Pauvre ma-mère, elle n'en avait tellement aucune idée!!!

C'est pendant un temps devenu un genre de blague familiale: le fameux Moka de mes anniversaires, auquel j'ai bien dû avoir droit durant 10 ans avant de me décider à dire que je n'aimais pas ça, parce qu'après tout on peut bien être un brin difficile quand c'est notre anniversaire. :-)

Il y a les enfants qui font une méga-crise pour ne pas manger du brocoli.
Et il y a moi.
Moi, qui, encore maintenant, ai de la difficulté parfois à juste savoir ce que moi, j'aime, ce que moi, je veux, ce à quoi moi, j'aspire...

Et quand je me perds dans de grandes questions pseudo-existentielles, du genre :"Quel est le but de ma vie?", "Quelle est la bonne voie pour que j'aie le privilège de m'épanouir et de sentir que je m'accomplis dans la vie?", et j'en passe... Quand je me perds là-dedans, donc, l'anecdote du gâteau Moka revient toujours me faire sourire...

Du genre: "Eille la grande, commence donc par savoir c'que t'aimes manger ou pas, on se penchera sur les grandes décisions quand tu te seras pratiquée à en prendre des petites... "

;-)
C'est là que j'en suis. À réapprendre à m'écouter, encore. Y'est jamais trop tard, faut croire.
A m'écouter, puis à me dire ensuite.

***

Mmmh, du gâteau au chocolat.... ;-)

1 commentaire:

  1. Ah le gateau!pas facile de s'en passer. Puis après tout on peut se fair eplaisir de temps en temps

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